Crée le 31-12-2011-11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 31-12-2011 11H00AFRIQUE REDACTION PAR :TELECOM
Les SMS sont de retour en République démocratique du Congo ! Depuis le 3 décembre 2011, en effet, au lendemain des élections du 28 novembre, ce banal service de la
téléphonie mobile avait été suspendu par les autorités, à la demande expresse du vice-Premier ministre et ministère de l’Intérieur et de la sécurité, Adolphe Lumanu. Celui-ci estimait que, parmi
les messages qui circulaient, certains appelaient au pillage, au vandalisme et à la haine entre provinces, ethnies et tribus. Contre cela, il fallait donc « assurer un aboutissement heureux du
processus électoral ».
C’est le vice-Premier ministre et ministre des Postes et des Nouvelles technologies de la communication, Louis Léonce Koyagialo, qui a annoncé à la presse, le 28
décembre, la nouvelle de la levée. Celle-ci a été également constatée par le président du comité des opérateurs de téléphonie opérant en RD Congo, Tharcisse Munkidji.
Mais, dans une lettre adressée le même jour aux sociétés de télécommunication installées dans le pays, le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur et de la
sécurité, Adolphe Lumanu, rappelle leur engagement à identifier tous leurs abonnés en vue de faciliter les enquêtes sur ceux qui se rendraient coupables de délits sécuritaires dans l'utilisation
des SMS. Le retour des SMS se fait donc sous haute surveillance, car le gouvernement recommande aux opérateurs de s’investir totalement dans « l’identification stricte et rigoureuse de [leurs]
abonnés et d’accompagner le gouvernement dans la prise des décisions relatives au maintien de l’ordre public ».
Il y a deux semaines, le 15 décembre, les opérateurs avaient demandé au gouvernement de lever la mesure de suspension des SMS, expliquant qu’elle causait aux
compagnies téléphoniques des pertes d’environ 150 000 dollars par jour, même s’ils comprenaient par ailleurs que cette décision était « motivée par le souci de la protection [de la population] et
de garantie de l’ordre public». Dès la levée de la mesure de suspension, le président du comité des opérateurs de téléphonie a demandé aux opérateurs d’établir le manque à gagner pendant la
période de suspension et afin que le comité puisse s’entendre avec le gouvernement sur les modalités de réparation des préjudices financiers subis.