Crée le 05-01-2012- 13h25 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 05-02-2012 13H25 AFRIQUE REDACTION PAR : ARTV
Les deux attaques se sont déroulées dans les nuits du 1er au 2 janvier et du 3 au 4 janvier dans le territoire de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu. Elles sont attribuées aux rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
"La première attaque a visé la chefferie de Luyuyu et a causé la mort de 18 civils, et six maisons ont été incendiées. La deuxième attaque, dans la localité de Ngolombe, a fait huit morts", a déclaré à l'AFP le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole des opérations militaires Amani Leo pour les Nord et Sud Kivu.
"Dans l'ensemble, il y a 13 blessés qui ont été enregistrés parmi les civils", a-t-il ajouté.
D'après des associations des droits de l'Homme citées par la radio Okapi, parrainée par l'ONU, le bilan s'élève à une quarantaine de morts. "Les hommes qui sont sur le terrain nous informent qu'il y a 26 tués plus 13 blessés", a réaffirmé le colonel Ekenge, sans exclure que de nouveaux développements.
Selon l'armée, les populations villageoises ont apparemment payé le prix de leur soutien à des groupes Maï-Maï locaux d'auto-défense qui combattent les rebelles rwandais du FDLR.
Les localités visées sont isolées, "presque dans les forêts et sont à la merci des FDLR, d'autant plus que nos militaires n'ont pas été déployés dans ce secteur", a reconnu le colonel Ekenge, avant d'annoncer qu'un "nettoyage est en cours depuis le 1er" janvier.
"Le commandant des opérations du Sud-Kivu m'a confirmé que deux bataillons (d'un régiment dépêché pour sécuriser les élections du 28 novembre) sont déployés dans les deux zones. Il a même ordonné le déploiement d'un bataillon du régiment du territoire voisin de Mwenga pour essayer de faire pression sur les FDLR", a détaillé le porte-parole.
Ces rebelles sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda voisin, qui a fait 800.000 morts selon l'ONU. Ils sont aussi régulièrement accusés en RDC de commettre des pillages, atrocités, viols et assassinats, contre les civils notamment.