Crée le 06-01-2012- 14h45 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 06-01-2012 14H45 AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Dis-moi quelle chaîne de télévision tu regardes, je te révélerai ce qu’intellectuellement tu vaux et … qui politiquement tu fréquentes. Voilà une boutade qui court
les rues kinoises depuis que le processus électoral a engendré le vice et le chaos. Pas de doute qu’au-delà de 2012 la boutade soit assurée d’une belle publicité, au point de rejoindre le coffret
à proverbes ancestraux. Intéressons-nous alors aux médias dits « publics » ailleurs, mais « gouvernementaux » en RDC.
Ceux des compatriotes, diplômés ou non, qui n’avaient jamais été effleurés par la problématique du choix des médias, en ont aujourd’hui pour leur compte. Et ils
s’en plaignent au quartier, en taxi, dans le bus, au bureau, à l’usine, dans les gargotes.
Les chercheurs, eux, sont unanimes. La RDC est une mini jungle médiatique. Quelque 100 chaînes de télévision. Quelque 300 de radios. Malgré le nombre apparent, ces
médias n’arrosent pas tout le pays. Ils sont plutôt implantés dans les centres urbains, pour des raisons commerciales et d’accessibilité à d’hypothétiques sources d’énergie.
Seconde faiblesse : l’uniformisation quasi-totale de leur programmation, basée plus sur le couple danse-théâtre que sur l’information ou la culture. Le personnel
évolue dans une précarité d’enfer, annihilant toute tentative de créativité. Cela est vrai aussi bien pour les médias privés que les médias d’Etat.
La RDC médiatique, c’est un paysage fantasque auquel sont soumis auditeurs et téléspectateurs congolais. C’est une affreuse monotonie. Sauf, oui, une récente
innovation, qui mérite d’être contée et houspillée.
L’innovation : sur ordre de la hiérarchie – vraisemblablement du ministère de la Communication et des « Illusions » – la télé « gouvernementale » a entrepris de
débiter des programmes préélectoraux, électoraux et postélectoraux passionnés et d’une rare violence verbale. Outre le fait que ces émissions sont animées par des charlatans, elles torturent le
public de par les injures proférées contre des leaders de l’Opposition. Ignorant l’effet boomerang, ces fous de l’écran font, au contraire, la publicité d’Etienne Tshisekedi !
Les Zaïrois savent comment les charlatans de l’époque Mobutu ont terminé. Leurs émules de la génération Kabila sont loin, alors loin, de deviner le sort qui les
attend un de ces quatre matins, quand se dévêtira leur hypocrisie.
Imposteurs, libérez la RTNC. Vous nous épargneriez des années d’antenne d’abrutissement collectif et de torture morale.