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La tricherie en RDC : "Une bombe à retardement"

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Crée le 07-01-2012- 07h45 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 07-01-2012    07H55 AFRIQUE REDACTION PAR : LA LIBRE.BE

 

 

 – Une vue du centre de compilation le 2/12/2011 à l’enceinte de la foire internationale de Kinshasa, pour les élections de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’UDPS veut qu’on recompte les votes de la présidentielle. Et critique Reynders pour qui la fraude n’a pas modifié l’ordre d’arrivée.

Félix Tshisekedi, fils d’Etienne et chargé des relations extérieures de son parti, l’UDPS, était jeudi à Bruxelles. Elu député de Mbuji Mayi, il a tenu à s’adresser aux Belges qui s’étaient indignés des appels d’Etienne Tshisekedi à la violence. "Ici, vous vivez en démocratie, alors vous êtes horrifiés. Là-bas, nous sommes face à un barbare qui n’hésite pas à tuer." Et de rappeler les militants de l’UDPS abattus par les forces de l’ordre dès avant les scrutins. "Quand Etienne Tshisekedi demande à la population de se défendre, c’est parce que la police ne la défend pas et, au contraire, appuie les agresseurs."


Auparavant, l’ASBL Aprodec (Association pour la promotion de la démocratie et le développement du Congo) avait résumé les principales fraudes du scrutin congolais. "Cela a commencé dès l’identification de l’électorat", a expliqué son président, Stanis Kalombo. "Au lieu de réviser le fichier électoral de 2004-05 pour y introduire les nouveaux électeurs, les autorités congolaises, la Monusco (casques bleus) et le Pnud (agence de l’Onu pour le développement) ont préféré refaire un nouvel enregistrement".


Le nombre d’électeurs (32 millions) annoncé montrait en outre une hausse du corps électoral plus forte que le taux d’accroissement de la population, fixé à 3 % l’an par la Banque mondiale. "En 5 ans, on devait donc avoir une hausse de 15 %. Or, à certains endroits, la hausse atteignait 120, voire 162 % !", explique M. Kalombo. "Au total, on avait 11 % d’électeurs en trop."


C’est pourquoi l’UDPS demandait un audit du fichier électoral - en vain. En revanche, la société qui avait fourni le matériel, la Belge Zetes, a procédé au nettoyage du fichier de ses doublons et constaté que dans 4 provinces (Prov. orientale, Equateur, Bandundu et Kinshasa), il y avait 1,1 million d’électeurs de trop. Projeté à l’ensemble de la république, ce chiffre devient, estime l’Aprodec, 3,6 millions d’électeurs enregistrés deux fois - alors que l’écart de voix officiel entre Kabila et Tshisekedi est de 3 millions de voix.


Or, souligne M. Kalombo, malgré la dénonciation de doublons par Zetes, "ils n’ont jamais été soustraits au nombre officiel d’électeurs, qui est resté 32 millions !"

L’Aprodec ajoute que l’affichage des listes électorales n’a pas été fait ou très tard "afin d’empêcher les vérifications".


Lors du vote, le chaos était tel - de nombreux électeurs ne trouvant pas leur nom sur les listes - que la Commission électorale, en fin de journée, a autorisé à voter avec la seule carte d’électeur. "Et cela alors qu’on a 11 % d’électeurs d’origine inconnue et alors, poursuit M. Kalombo, que 17 millions de cartes d’électeurs excédentaires sont en circulation !" Car 49 millions de cartes avaient été commandées, pour 32 millions d’électeurs officiels, "et on n’a jamais dit ce qui avait été fait des 17 millions de cartes excédentaires".

Sans compter les sacs de bulletins de vote déjà remplis pour Joseph Kabila et saisis par des électeurs, "sacs que la Mo nusco (casques bleus) a transportés ".


S’agissant du dépouillement des bulletins, l’Aprodec rappelle que 40 % des centres de compilation ont été inaccessibles au contrôle par des témoins de partis et les observateurs. Nombre d’entre eux n’ont pas affiché les résultats, comme légalement requis, parce que la Commission électorale leur avait interdit de le faire avant "contrôle de cohérence" : "autrement dit, avant que la Commission électorale à Kinshasa leur fournisse les chiffres à publier".

"Nous recommandons l’annulation de ces élections", conclut l’Aprodec. "Mais l’Union européenne ne veut rien en entendre pour la présidentielle ; seules les législatives requièrent un contrôle du dépouillement, selon elle. Mais des élections, ce n’est pas de la politique et des négociations ; c’est de l’arithmétique pure et simple."


Cette démonstration fait dire à Félix Tshisekedi que la prise de position de Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, selon laquelle la fraude n’a pas changé l’ordre d’arrivée des candidats est "dangereuse". "Celui qui est en tête n’a pas besoin de tricher" pour gagner, souligne-t-il. Et de demander le "recomptage" des bulletins sur la base des PV affichés sur les bureaux de vote à l’issue de chaque dépouillement - et non tels que révisés par la Commission électorale - voire "un second tour" de présidentielle. "On nous a volé la victoire et nous ne l’accepterons pas." Et d’ajouter : "Aujourd’hui, Joseph Kabila est une bombe à retardement ; c’est tout le processus de démocratisation du Congo qui est en danger".


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