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François MUAMBA chassé du Secrétariat Général MLC : Le château se désintègre

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Créé le 20 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 20 -2011 22h00 | AFRIQUE REDACTION  PAR : AFRIQUE REDACTION

 

 

François MUAMBA TSHISHIMBI, le secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo (MLC) a été déchargé de ses fonctions le 18 avril à Kinshasa par le collège des fondateurs et remplacé par Thomas LUHAKA LOSENDJOLA, son adjoint. La rumeur qui circulait depuis quelques jours a ainsi été confirmée de la manière la plus officielle qui soit.



Par : MAYONDE KOLONGO

 

Fait remarquable, l’annexe du communiqué de presse remis aux rédactions de Kinshasa portait le nom du président national du parti, Jean-Pierre BEMBA, détenu à la CPI, en guise de seing accompagné d’un paraphe « PO ». Le secrétaire général sortant a confirmé dans la soirée qu’une lettre émanant du chairman du MLC serait à la base de cette décision qui, selon ses propres termes, viole les statuts du parti phare de l’opposition institutionnelle de la RDC. Ce faisant, François MUAMBA a réaffirmé qu’il était, de fait, le président ai du parti et qu’une telle réunion ne devrait être convoquée que par lui !

Entre le marteau et l’enclume

 En fait, le SG MUAMBA était coincé entre le marteau et l’enclume. D’une part, il y a eu un mémo lui adressé par 23 députés nationaux et 2 sénateurs du MLC qui demandaient à ce que leur formation politique se mette en ordre de bataille pour les prochaines élections à l’instar d’autres partis. Ces élus ne réclamaient ni plus ni moins qu’un congrès pour déterminer le candidat du MLC à la magistrature suprême et à d’autres postes électoraux à pourvoir. Une semaine plus tard, c’est Adam BOMBOLE qui convoquera un rassemblement de l’interfédérale de Kinshasa pour vilipender les signataires de ce mémo qu’il qualifiait de traîtres à JP BEMBA. Dans sa démarche, il était soutenu par d’autres élus majoritairement ressortissant de l’Ouest du pays, principalement de la province de l’Equateur, pour qui le SG MUAMBA était traître par le simple fait d’avoir réceptionné ce document.

 Mis dos contre mur, MUAMBA ne savait plus à quel saint se vouer. Car, le MLC ne pouvait continuer dans cette léthargie. Tous les cadres savent en effet que BEMBA ne sera pas relâché de sitôt de la Cour Pénale Internationale où son procès vient à peine de commencer. Et qu’il faut donc s’organiser sans lui pour s’accorder quelques chances de l’emporter face à la MP (Mouvance Présidentielle) ou à l’UDPS qui a le vent en poupe au sein de l’Opposition.

Conséquences fâcheuses

 La vérité est que tout le monde a peur de Jean-Pierre BEMBA qui gère en dictateur le parti qu’il a créé en 1998. Continuer à bloquer le fonctionnement du parti ou le faire à partir de la lointaine prison de La Haye est suicidaire pour ce parti qui a eu à manquer la belle occasion d’occuper le poste de porte-parole de l’Opposition à cause de ce comportement irréaliste. Pour les observateurs politiques, l’affaire « François MUAMBA » risque de déboucher sur une crise de grande ampleur au détriment du MLC.

 L’élu de Kabeya Kamuanga a la possibilité de se maintenir à la tête du MLC conformément aux statuts si ce qu’il avance comme argument s’avère vrai. La justice congolaise qui, jouissant de son indépendance retrouvée, a remis à leurs postes, les présidents des assemblées provinciales (Kinshasa et Kasaï Occidental) démis cavalièrement de leurs fonctions, peut bien se prononcer en sa faveur. Le désaveu de la majorité des membres ne suffit plus pour faire partir quelqu’un de la tête d’une association sans respect de la procédure prévue par les statuts, même si telle est la volonté de « l’autorité morale ».

 Ce conflit est une brèche ouverte par laquelle un adversaire toujours à l’affût peut s’engouffrer. L’histoire du MLC démontre qu’Olivier KAMITATU, chassé de l’Assemblée nationale (et remplacé par … Thomas LUHAKA) s’en ira créer son parti, l’ARC, qui ira renforcer le camp présidentiel. José MAKILA, inspecteur général du MLC, trahi par son parti alors qu’il était gouverneur de l’Equateur, vient de créer sa propre formation politique (ATD), après un long moment de silence mais aussi une tournée dans les principales villes de l’Equateur. Une véritable démonstration de force, s’il en fallait.

 François MUAMBA, réputé pour son élégance politique, détient une base populaire qui l’a élu et il peut coaliser avec les autres élus du MLC, signataires du mémo à problème, pour lancer une formation politique capable de s’en sortir aux élections prochaines. Les postes juteux viendront d’une alliance avec d’autres groupes solides, comme l’envisage ouvertement José MAKILA. Pour l’instant, le MLC, deuxième force politique de la RDC, n’est plus qu’une page d’histoire de la première législature de la 3ème République. Ce n’est pas Jean-Pierre BEMBA qui viendra de sa prison dorée de La Haye pour lui donner du tonus dans un environnement où TSHISEKEDI et KAMERHE se sont créés de grands espaces.


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