Créé le 20 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 20 -2011 22h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
Les militants du Palu disent non à une nouvelle alliance avec la Majorité présidentielle
Dans une déclaration faite hier mardi 19 avril 2011, les membres du directoire du parti Lumumbiste unifié (PALU) ont demandé aux instances dirigeantes
du Palu de ne pas conclure une nouvelle alliance avec la Majorité présidentielle avant toute nouvelle discussion avec cette plate–forme politique. Ils estiment que cette plate
–forme est un conglomérat de partis, avec chacun son agenda caché, des partis pour la plupart sans assises sur terrain et qui risque de se désagréger avant même les élections de 2011. Les membres
du Palu dénoncent aussi le non respect des engagements de la part de l’Alliance pour la Majorité présidentielle (AMP) durant les cinq années au cours de laquelle le Palu a occupé la Primature.
Les membres du Palu dénoncent également l’acharnement contre certains cadres du Palu. Ils en veulent pour preuve l’arrestation des cadres du Palu notamment MM Wolf Kimasa et Willy Makiashi,
respectivement DGA ai de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) et DGA de la Sonal.
Selon eux, l’arrestation de ces deux membres influents du Palu reste arbitraire et tient lieu d’un règlement de compte. « Nous dénonçons l’injustice et la politique
de deux poids deux mesures appliquée par les instances tant des services de sécurité que de la justice dans cette affaire et nous en appelons à la grande responsabilité politique du Palu,
utilisateurs de ces deux cadres à intervenir pour leur libération », a déclaré M. Fidèle Mbenga, membre du Palu.
La rupture
Les membres du directoire rappellent que comme promis à leurs membres, les dirigeants du Palu doivent respecter leur engagement en désignant un candidat du
parti à l’élection présidentielle de 2011. « Si Antoine Gizenga n’est pas en mesure de briguer un mandat présidentiel à cause du poids de l’âge, le Palu regorge des personnalités crédibles
et compétentes pour se présenter aux élections présidentielle, législatives et municipales et locales .Nos militants attendent que nous soyons présents à ce rendez-vous électoral »,
ont-t-il expliqué. Selon les membres du Palu, leur parti ne doit pas toujours servir de marche pied à d’autres structures politiques pour prendre le pouvoir. « Le Palu qui est un parti
cinquantenaire doit présenter ses candidats à tous les postes, à l’élection pour la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale, au Sénat et à l’Assemblée provinciale. Il faut que
ce parti qui a 50 ans puissent également jouer son rôle sur l’échiquier politique congolais, au lieu de servir toujours de marche pied pour permettre à d’autres de prendre le pouvoir », a
souligné M. Oscar Mayimba.
Les membres du Palu dénoncent également la rupture observée actuellement entre la base et les dirigeants actuels du Palu, notamment sur la ligne directrice à
adopter. Car pour les militants, leur parti, cher à Antoine Gizenga, doit présenter un candidat à l’élection présidentielle et non jouer un simple rôle « d’accompagnateur » lors du
prochain scrutin. Cette vision ne correspond malheureusement pas avec celle des dirigeants actuels du Palu, pour qui il n’est pas question de présenter un quelconque candidat à l’élection
présidentielle. A la lumière de ces divergences de vue, force est de constater qu’une crise latente couve actuellement au sein du Palu. Une crise qui est née de la rupture de vision entre
la base et le sommet actuellement au pouvoir. A l’approche des élections, observe t-on, une guerre de leadership est en train de naître entre les différents ténors de ce parti
considérée, après les élections de 2006 comme la troisième force politique du pays.
Pour certains observateurs, le Secrétaire général du Palu, Antoine Gizenga, qui est également l’autorité morale du parti, doit agir au plus vite en convoquant le
congrès du parti pour aplanir toutes les divergences de vue au sein du parti et surtout éviter une implosion du Palu qui, à coup sûr, aura des conséquences désastreuses dans le paysage politique
congolais.
Luc-Roger Mbala Bemba