La Nouvelle Société civile congolaise (NSCC) a appelé, le dimanche 8 janvier 2012, les Congolais à prendre l’engagement d’être artisans du nouveau Congo où la
vérité, la justice et la paix pour tous sans discrimination est la règle. Au cours d’une rencontre organisée à Barumbu, le coordonnateur national de la NSCC, Jonas Tshiombela, a d’abord
stigmatisé la souffrance du peuple congolais dans son vécu quotidien, ce qui interpelle tous et nécessite un engagement particulier de la part de tout un chacun. Il a ensuite déploré le fait
que quatre-vingts ans de colonisation, plus de cinquante ans d’indépendance et de néocolonialisme des Congolais par d’autres Congolais, plusieurs gouvernements se sont succédé sans réellement
résoudre le problème du Congo et des Congolais ; qu’aucune lueur d’espoir n’est perceptible à l’horizon. «Selon ma foi, le bout du tunnel n’est pas pour demain», a-t-il rassuré. Pour Jonas
Tshiombela, chaque Congolais a une part de responsabilité dans la situation on ne peut plus inquiétante.
«Sinon comment expliquer que les Congolais assistent impuissamment au pillage des richesses de leur pays comme s’il était question d’un autre peuple, alors qu’il
s’agit d’eux-mêmes. Nous sommes à la fois sujets, acteurs et bénéficiaires de notre sort de demain, c’est maintenant qu’il faut agir et bien agir», a déclaré le coordonnateur national de la
NSCC. Comment en sommes-nous arrivés là ? Difficile de répondre.
Par ailleurs, l’orateur a dressé un tableau très sombre où il a énuméré plusieurs Congo dans un Congo, à savoir «Le Congo d’en haut et celui d’en bas, le Congo
des pauvres et le Congo des riches ; le Congo où l’appareil judiciaire est au service des individus au détriment de la grande majorité pauvre. Notre pays est à la croisée des chemins, entre la
vie et la mort, entre la lumière et la l’obscurité, entre la justice et l’injustice, entre la vérité et le mensonge, et enfin, entre la paix et l’explosion».
Dialogue et tolérance
Et comme si cela ne suffisait pas, il a fait observer : «Si nous considérons que le pouvoir politique ne se justifie que par son utilité sociale, il est dès lors
concevable que si les détenteurs du pouvoir font montre d’une incapacité à assumer les prérogatives qui leur sont dévolues et ne peuvent , en conséquence, assurer les droits sociaux de leurs
concitoyens, ils devraient, en toute logique, rendre le tablier. Ainsi, ne devraient briguer un mandat politique que les personnalités s’estimant capables de garantir les droits sociaux de la
population. Dans le cas contraire, ils devraient s’abstenir».
Face à cet état de choses, le coordonnateur national de la NSCC a recommandé : «Unissons-nous autour de la vérité, de la paix et de justice. Par voie de dialogue
et tolérance, nous y parviendrons. Surmontons nos divergences au nom de l’intérêt supérieur de notre beau et convoité pays». Pour sa part, ce réseau des revendications citoyennes s’engage à se
battre pour défendre les intérêts du Congo et des Congolais, et cela jusqu’au sacrifice suprême. En plus, elle portera haut la voix de la grande masse silencieuse vivant dans le dénuement total
ne sachant pas à quel saint se vouer.
«N’ayons pas peur, quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra, nos pieds bientôt dans ce Congo-là (Congo nouveau : ndlr). Mieux vaut mourir pour
avoir dit la vérité qui sauve que de vivre avec des mensonges qui tuent. Le nouveau Congo, c’est maintenant avec moi, si pas moi, qui d’autres ? », a, en ces termes, encouragé Jonas Tshiombela.
Comme on peut le constater, pour la NSCC, 2012 est une année de grands bouleversements, de rétablissement de la vérité, de la justice et de la paix au Congo.
Bienvenu Ipan