Crée le 12-01-2012- 15h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 12-01-2012 15H35 AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
Les habitants de Shabunda sont encore hantés par une série des tueries perpétrée il y a quelques jours dans ce territoire de la province du Sud Kivu par des
éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). En réaction à cette barbarie, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) projettent une traque contre leurs
auteurs.
" Des options sont examinées pour accroitre les effectifs des FARDC dans le secteur et la possibilité de planifier des opérations conjointes contre les FDLR
au niveau du territoire de Shabunda ", a laissé entendre le porte-parole ad intérim de la Mission de l'observation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), Touré Penangnini,
hier mercredi 11 janvier, au cours du point de presse hebdomadaire des Nations Unies.
En l'espace de quatre jours, soit du 1er au 4 janvier courant, des éléments de la rébellion rwandaise opérant dans l'Est de la RDC ont tué entre 30 et 45 civils
dans plusieurs villages reculés du territoire de Shabunda.
Malheureusement, ce groupe rebelle récidiviste n'est pas à son premier action macabre contre des populations civiles dans cette partie du pays, au grand dam des
forces gouvernementales. Outre le deuil et la désolation causés une fois de plus, des habitants du territoire de Shabunda sont contraints de fuir leurs villages respectifs pour aller vivre dans
des conditions difficiles et de précarité, comme déplacés internes dans les localités environnantes.
Des mesures pour soulager les populations victimes
A la suite de ces attaques meurtrières, souligne-t-on, les forces de la Monusco ont aussitôt pris une série des mesures visant à connaitre les détails sur cette
situation plus qu'inquiétante. Des mesures opérationnelles ont été également prises dans le but de protéger et de rassurer les populations civiles en détresse, par le déploiement des forces
spéciales égyptiennes dans les régions affectées.
Pas plus tard que le 5 janvier courant, une mission onusienne conduite par le commandant de la brigade du Sud Kivu vient de séjourner dans les villages de Luyuyu,
Kwantamba, Ngolombe et Mugadilo, en vue d'évaluer la situation et déterminer les mesures à prendre pour soulager les populations en collaboration avec les autorités locales, les FARDC, ainsi que
la Police nationale congolaise (PNC).
Toujours dans le souci de contribuer à la stabilisation de la situation, la brigade du Sud Kivu des forces de la Monusco a multiplié des patrouilles aériennes de
surveillance et déployé des bases temporaires opérationnelles à Lubimbe II, Katshungu et Kingulube.
La mission onusienne a aussi apporté son assistance aux rescapés des attaques des FDLR, en procédant du 5 au 8 janvier courant, à l'évacuation par hélicoptère de 16
civils blessés de Nzovu, localité située à 72 kilomètres à l'Est du poste opérationnel des forces de la Monusco de Shabunda, vers Bukavu pour y recevoir des soins appropriés.
De leur côté, des agences humanitaires des Nations Unies et autres acteurs humanitaires ne sont pas en reste. Ils se sont engagés à apporter une aide nécessaire
devant soulager plus ou moins 2700 personnes déplacées provoquées par ces attaques.
Par ailleurs, la brigade du Sud Kivu des forces de la Monusco a lancé le 5 janvier courant, l'opération dénommée Usalama Imara (Sérénité durable), dans le but
d'assurer la protection des populations civiles, d'empêcher tout incident qui pourrait résulter de la publication des résultats électoraux et de maintenir la vigilance dans les régions
potentiellement à risque.
Haro au conflit intercommunautaire au Kasaï Occidental
Par l'entremise du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH), la Monusco a exprimé sa préoccupation à la suite des allégations d'incitation à
la violence et à la haine observées ces dernières semaines dans les territoires de Dibelenge et de Kamonia, dans la province de Kasaï Occidental, et à Sakania, dans la province du
Katanga.
Au-dessus tout, elle dénonce les conflits intercommunautaires déclenchés, ainsi que les violences qui en découlent, qui ont déjà fait plusieurs blessés et engendré
le déplacement de la population.
C'est dans ce contexte que le BCNUDH demande aux autorités congolaises de condamner publiquement tout appel à la violence et à la haine et de traduire en justice
les auteurs de tels propos incendiaires.
En fait, le conflit foncier entre les tribus Bena Kalenda et Bakwa Katulayi éclaté le 25 décembre dernier à Lubunga, dans la localité de Lubi, territoire de
Dimbelenge, au Kasaï Occidental, a provoqué la mort du commandant en second de la Police nationale congolaise (PNC) de Dimbelenge. Trois policiers ont été également grièvement blessés, 140
habitations brûlées et plus ou moins 620 membres de 117 familles se sont déplacés vers le village de Bena Mpita, situé à 45 kilomètres du territoire de Kabeya Kamwanga, dans le Kasaï
Oriental.
Dovin Ntelolo Diasonga