Crée20 le -01-2012- 15h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 20-01-2012 19H10 AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Au fur et à mesure que les résultats de compilation des élections législatives sont publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante, des contestations ne cessent de pleuvoir dans les salles de rédaction des médias tant audiovisuels, écrits qu'électroniques. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, elles proviennent pour le 9/10ème des forces politiques se réclamant proches de la majorité présidentielle sortante.
Et ce, en des termes les plus virulents. Outre les tricheries, bourrages des urnes avec des bulletins de vote cochés en dehors des bureaux de vote lors de ce
scrutin, l'opinion est sidérée d'apprendre que certains candidats ne se sont pas gênés le moins du monde à délier la bourse pour « soigner» des présidents et membres des bureaux de vote et
surtout ceux de centres locaux de compilation pour se taper des voix supplémentaires arrachées aux autres candidats de la même circonscription électorale. C'est le cas flagrant que dénonce avec
force détails intéressants l'honorable Modeste BAHATI Lukwebo président de l'AFDC qui met à nu des dizaines des milliers de ses voix qui lui ont été arrachées pour être distribuées à d'autres
candidats de la circonscription électorale du territoire de Kabare dans la province du Sud-Kivu.
Ces dénonciations viennent apporter de l'eau au moulin des Missions des observateurs de l'Union, Européenne, du Centre CARTER, de l'Eglise Catholique et celle des
observateurs nationaux qui avaient conclu courageusement que les résultats proclamés par la CENI sont entachés de graves irrégularités qui compromettent sérieusement leur crédibilité, car ne
reflétant ni la vérité ni la justice. Des termes utilisés par le cardinal Laurent MONSENGWO bien avant l'arrêt controversé de la Cour Suprême de Justice au sujet de la requête de contestation
introduite par Vital KAMERHE au nom de l'opposition politique.
Bien plus, tous les médias étrangers, essentiellement ceux des Etats Unis d'Amérique, de l'Europe, d'Asie, d'Afrique avaient dénoncé les mêmes irrégularités
caractérisées par des fraudes. massives, des bourrages des urnes, des corruptions généralisées des membres des bureaux de vote et des centres de compilation, des actes d'intimidation à l'endroit
des témoins et des observateurs tant nationaux qu'étranger, le jour du scrutin et lors des opérations de dépouillement de compilation.
Si de graves irrégularités, de fraude, de bourrages des urnes, de corruption et d'intimidation sont dénoncées pour les législatives, il est donc établi que'
l'élection présidentielle a connu un sort plus grave,' car les deux élections se sont déroulées le même jour, dans les mêmes locaux t devant le même corps électoral. Celui qui a dit que les loups
ne se mangent pas entre eux, doit se mordre les doigts, car en RDC, des candidats de la même famille politique ont décidé de laver leurs linges sales dans la rue et celé sans vergogne ni gêne.
Pire, ce qui est arrivé aux membres de la majorité présidentielle sortante n'est qu'une goutte d'eau par rapport à ce qui a été perpétré contre les candidats de l'opposition, a déclaré au Phare
le cadre d'un centre de compilation ayant requis l'anonymat pour des raisons évidentes. Avant d'ajouter que la CENI n'a joué que le rôle'' d'un centre de nomination des députés. Qui peut encore
faire confiance à ces élections?
K.K.NTQ<