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Dépité par la tricherie, Tshisekedi annule les élections législatives

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Crée le 21-01-2012- 00h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le  samedi 21-01-2012    12H22  AFRIQUE REDACTION PAR : 7SUR7.CD

 

La crise politique qui secoue la Rd-Congo au lendemain des élections générales ratées du 28 novembre passé, vient de pendre une nouvelle tournure avec la déclaration du leader maximo, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, faite en sa résidence sur la 10ème rue ce vendredi dans les après midi devant la presse. Etienne Tshisekedi, patron de l’UDPS vient tout simplement d’annuler les élections législatives, dont la compilation est en cours, alors que son parti l’UDPS est en bonne position dans le classement provisoire des partis politiques, après les résultats des quelques circonscriptions. Dans la foulée, se considérant comme président élu, il a annoncé qu’il commence à exercé son pouvoir à partir d’aujourd’hui. Il s’apprête à former son gouvernement et le rendra public la semaine prochaine. Tshisekedi a déclaré qu’il irait occuper ses bureaux de président qu’occupe actuellement Joseph Kabila, le président sortant, qu’il considère, battu au scrutin présidentiel de novembre dernier. En durcissant le ton, Etienne Tshisekedi n’entend pas laisser aucun répit au pouvoir de Kabila. Il est d’autant plus conforté dans sa position par les scandales de tripatouillages et de corruption qui éclaboussent les élections législatives, qui se sont déroulées le même jour que la présidentielle. L’équipe des experts américains, censée crédibiliser un processus électoral mal en point, à jeter l’éponge car la CENI de Ngoy Mulunda qui ne voulait que l’on découvre le pot-au-rose, lui a mis les bâtons dans les roues. Cette équipe des experts internationaux a été mise dans l’impossibilité de bien faire son travail. Cette attitude de la CENI à s’ériger en obstacle face un travail de contre-expertise a fini par convaincre bon nombre d’observateurs que le processus électoral de mû par la CENI n’en était pas un.  En annulant les élections législatives Tshisekedi vient d’enfoncer une porte largement ouverte par l’église catholique à travers la commission épiscopale nationale du Congo( CENCO) ainsi que les rapports des Missions d’observations internationales et nationales, qui ont toutes conclues, à un scrutin non démocratique et non crédible. Sans entrer dans le juridisme, Tshisekedi vient de poser un acte de haute portée politique qui s’éloigne du schéma de sortie de crise concocté dans certains salons huppés et qui voudrait qu’il accepte d’occuper le poste de Vice-président de la République et Kamerhe, patron de l’UNC, la primature. En tous les cas, l’acte d’aujourd’hui rapproche chaque jour qui passe la Rd-Congo du chaos et cela à cause d’une oligarchie qui veut coûte que coûte conserver le pouvoir même par la tricherie. A ce propos, le Secrétaire général de la majorité, réagissant aux accusations de fraude, n’a trouvé mieux à dire que de lui a apporter la preuve de la planification de cette fraude. Ce qui en soi est un aveu déjà. Dans cette affaire la CENI est la plus embarrassée, après s’être débarrassée des experts internationaux, elle se confond de reports en reports quand à l’annonce des résultats, dépassant ainsi les délais. De quoi sera fait l’avenir est la question que se pose les rd-congolais aujourd’hui, alors que cette question ne devait plus se poser. Des forces importantes de notre nation sont ouvertement contre Joseph Kabila, l’opposition, la société civile et l’Eglise catholique. Dans ces conditions comment Kabila terré dans le silence compte-t-il gouverner ? a ce climat politique délétère s’ajoute la TVA, qui a poussé vers le haut les prix des denrées alimentaires. La Rd-Congo s’engage donc dans une pente dangereuse, que seule la raison et le dialogue entre les différentes forces sociopolitiques, pourront la détourner.

Rocky MTL, rédaction 7SUR7.CD


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