Crée le 21-01-2012- 22h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 22-01-2012 22H49 AFRIQUE REDACTION PAR : CHEIK FITA
Les manifestations en occident contre le hold-up électoral de Joseph Kabila ont atteint un point de non-retour, le samedi 21 janvier 2012 à Paris : des enfants d’origine congolaise âgés de moins de dix ans ont marché et lancé des messages contre Kabila et son hold-up électoral, contre monsieur Sarkozy soutien en coulisse de l’imposture en RD Congo.
La marche est partie de la station métro Sèvres-Lecourbe à 15h00 à destination du parvis de la liberté et droits de l’homme à la place Trocadéro.
Plusieurs manifestants sont venus de Belgique par train, en voitures et en car.
Près de six cents au début, les manifestants dépasseront les 1500 à l’arrivée.
Sur le parcours un petit incident devant l’Unesco.
Les manifestants crieront « Unesco complice ». Les fonctionnaires de l’institution en vestes et cravates qui étaient dehors s’éclipseront alors, se sentant quelque peu menacés. Ce qui poussera la police anti-émeute à s’interposer. Une altercation aura même lieu entre un manifestant un peu bouillant et un policier. Ce dernier lui donnera un coup de matraque et le manifestant se retrouvera au sol durant quelques minutes.
La tension montera entre les manifestants et la police. Mais le service de sécurité interne de la manifestation parviendra à calmer les esprits, et la marche continuera.
À partir de ce moment, la police renforcera sa surveillance : des fourgons de la police ainsi que des agents à chaque grand carrefour, des policiers antiémeutes à la tête et à la queue de la marche.
Le sommet de la sécurité ce sera autour de la Tour Eiffel où la police disposera une cinquantaine de ses fourgons.
Sur le parvis de la liberté et des droits de l’Homme, la parole sera donnée aux enfants qui liront leurs messages : Le départ de Kabila, la prise en compte de la situation des enfants congolais qui sont les premières victimes du cafouillage politique en RD Congo ainsi que du soutien français à l’imposture….
La manifestation se terminera sans incidents, à la nuit tombante.
Une mésaventure à signaler : celle du car provenant de Bruxelles et dans lequel nous avions pris place.
Peu après son entrée en France, notre car sera arrêté par une voiture de la gendarmerie. Après un contrôle des documents du car, la voiture de la gendarmerie s’en ira.
Plus tard, à la sortie du péage, depuis le car nous apercevrons des motards français en stationnement. Ils se dirigeront vers nous et demanderont à voir le responsable de la délégation.
Ils l’informeront qu’ordre avait été donné d’escorter le car directement jusqu’au lieu de la manifestation.
Il y aura des protestations, mais en vain. Même ceux qui auraient bien aimé descendre à un aire de repos pour se soulager… Surtout les dames.
Deux motards précéderont le car jusqu’au lieu de la manifestation.
L‘avantage de cette escorte digne de stars, ce que durant le parcours, nous aurions eu priorité absolue, doublant tous les véhicules qui étaient sur notre bande et brûlant allègrement tous les feux rouges, une fois dans Paris.
Au retour, même scénario. Deux motards nous escorteront jusqu’à Saint Denis, avec tout de même une pause casse-croute de 20 minutes à la place de la République.
Près de deux mois après l’élection présidentielle en RD Congo, les Congolais Vivant à l’étranger sont toujours mobilisés… Et de plus en plus.
Les « combattants » de la liberté et de la démocratie en RD Congo, c’est toutes les générations désormais : les enfants de 5 à dix-sept ans, le jeunes de 18 à 39 ans, et les adultes de 40 ans et plus.
Le temps est venu pour que les dirigeants des grandes puissances mondiales prennent en compte le sens exact de la mobilisation des Congolais à travers le monde : la vérité des urnes, la fin de l’imposture, la nécessité de négocier l’exploitation des richesses congolaises dans une formule win-win.
Est-il moralement acceptable que dans un pays aussi riche que la RD Congo, des multinationales s’enrichissent, qu’une clique d’individus s’en mette plein les poches, que depuis un demi-siècle, à la tête du pays, il n’y ait jamais quelqu’un en qui le peuple se reconnaisse, et qu’entre temps, les habitants, surtout les enfants, croupissent dans une misère indescriptible, ayant presque tous la peau sur les os, faute de nourriture ?
Paris le 21 janvier 2012
Cheik Fita
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