Crée le 24-01-2012-11h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 24-01-2012 - 16H10 AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALAMARES
Les missions diplomatiques et organisations internationales en poste à Kinshasa estiment que la procédure de mise en application de la TVA, en ce qui les concerne, est extrêmement complexe et lourde. “Il est prévu à la fin de l'année civile précédente de dresser la liste des biens et services à usage officiel non assujettis à la TVA. Il est difficile de connaître d'avance dans quelle proportion les biens et services seront utilisés et d'en fixer le quota au cours de l'année en exercice
“, a déclaré le doyen du corps diplomatique, M. Ferdinand Massala Malonga ambassadeur du Gabon en RDC. Ce dernier a remis vendredi au ministre des Affaires
étrangères, Alexis Thabwe Mwamba, les observations des chefs de missions diplomatiques et des organisations internationales sur la mise en oeuvre de la TVA.Le ministre des Affaires étrangères a
pris “ bonne note “ de ces préoccupations et promis d'initier des concertations avec ses collègues pour clarifier la situation. Le 11 janvier dernier, les responsables de la DGI avaient réuni les
membres du corps diplomatique accrédités à Kinshasa pour leur fournir des explications sur las mécanismes de mise en œuvre de la TVA, rappelle-t-on.
Le casse-tête
Les prix des produits de consommation courante s'affichent en forte hausse depuis le début de l'année en RDC à cause de l'entrée en vigueur d'une cette nouvelle
taxe. Il s'agit de la TVA, la taxe sur la valeur ajoutée qui était pourtant censée remplacer d'autres taxes plus élevées.
Les consommateurs congolais ont surnommé la TVA” Tout va augmenter “; et depuis son entrée en vigueur c'est effectivement ce qui se passe. Sur le papier, cela
aurait dû être le contraire.
La TVA qui est de 16% vient à la place d'une autre taxe l'ICA (Impôt sur le chiffre d'affaire) qui était de 18%. En théorie, les prix auraient même pu baisser de
2%. Mais c'est 'tout le contraire. Par exemple la petite boite de tomate concentrée est montée de 25% Même chose pour le lait - qui est exonéré de TVA - qui est devenu 50% plus cher. Les
commerçants ne se cassent pas la tête, ils ont augmenté les prix, empilant les taxes les unes sur les autres, ce qui est illégal selon le ministre des Finances Matata Ponyo:
Quelqu'un qui superpose une taxe sur une autre ? cela c'est de la fraude purement C'est une infraction et c'est punissable par la loi. Donc les opérateurs
économiques qui seront attrapés en flagrant délit seront carrément sanctionnés”.
Le flagrant délit n'est pas très compliqué à établir; quasiment tous les commerces le font. Le syndicat Union Nationale des Travailleurs Congolais, souhaite que les
autorités prennent le taureau par les cornes, son vice-président Désiré Bompuku :
“Nous allons demander que le travail de contrôle des prix se fasse avec les organisations de la société civile, entre autres avec les syndicats
L'enjeu est important. L'inflation avait été plutôt bien maîtrisée ces deux dernières années.
LP