Crée le 26-01-2012-11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 26-01-2012 - 14H40 AFRIQUE REDACTION PAR :LE PHARE
Encore un nouveau report pour la publication des résultats provisoires des législatives. C’est le énième report annoncé par la Commission Electorale Nationale
Indépendante et celui-ci intervient juste la veille de la date annoncée avec fracas par la même CENI pour rendre publics ces résultats tant attendus. Ce qui commence à apparaître comme un aveu
d’échec ou d’impuissance dans le chef des membres du Bureau de cet organe d’appui à la démocratie chargée d’organiser les élections générales, c’est le fait qu’ils se précipitent à fixer une date
pour la changer la veille et cela sans scrupule ni vergogne.
Le plus curieux, c’est que tous les reports ont toujours été annoncés par le vice-président alors que c’est le président qui est le porte-parole de ce organe, tel
que prescrit par le règlement intérieur, a indiqué au Phare un membre de la Majorité Présidentielle qui a déposé un recours sulfureux de contestation des résultats de sa circonscription
électorale. Et qui promet la foudre de Jupiter si ses voix lui volées, selon lui, par un autre candidat membre aussi de cette majorité sortante ne lui sont pas restituées.
Pourquoi tous ces reports ? Aux dires de nombreux observateur, l’avalanche des contestations surtout dans les rangs de la majorité présidentielle sortante sont très
menaçantes essentiellement à charge des membres du Bureau de la CENI. Est-ce pour ces raisons que Daniel NGOYI Mulunda Nyanga a menacé de jeter l’éponge ? Depuis lors, il a opté pour le profil
bas et se terre quelque part pour méditer sur son avenir dans cet organe, a encore signalé un acteur politique proche de la majorité présidentielle.
A côté des contestations provenant de la famille politique se réclamant proche de Joseph Kabila, il sied de noter tous les commentaires et reportages réalisés par
les médias étrangers qui ont conclu à des irrégularités graves ayant décrédibilisé les résultats de ces scrutins du 28 novembre de l’année dernière.
La promesse faite hier par le professeur Jacques Djoli sur la radio Okapi « de publier les résultats provisoires pour l’ensemble du pays lorsque nous aurons terminé
d’examiner les recours internes administratifs que nous avons reçus des différents candidats afin de donner les résultats responsables afin d’apaiser les uns et les autres » risque de ne pas se
réaliser. Car, non seulement il ne se passe plus un jour sans que l’on enregistre plusieurs recours introduits par les différents candidats à la députation nationale.
En plus, les accusations de fraude à l’encontre de certains candidats ayant recouru à la violence, à la corruption, aux intimidations tombent chaque jour. Des
sources généralement bien informées et relayées par des médias étrangers et locaux font état de la disparition des procès-verbaux des bureaux de vote et des centres de compilation locaux. Par
quelle stratégie le Bureau de la CENI va-t-il restituer la vérité de urnes sans ces documents capitaux considérés essentiellement comme les seuls moyens de preuve devant la Cour constitutionnelle
tel que stipulé dans la loi électorale ? Il en est de même pour les bulletins de vote qui ont été volés ou intentionnellement détruits pour des raisons faciles à deviner. Or, selon les standards
internationaux en cas de contestation, le juge recourt toujours aux procès-verbaux et aux bulletins de vote, raison pour laquelle la loi électorale exige que l’on garde tous les bulletins de vote
dans les urnes scellées et cela pendant toute la législature et même au-delà. Car il arrive que des contestations surviennent deux ou trois ans après le scrutin au travers des éléments nouveaux
dénoncés ou découverts.
Tout compte fait et au regard de ce énième report, si la CENI n’est pas en mesure de proclamer les vrais résultats, la sagesse lui recommanderait d’avouer son échec
et de procéder à l’annulation de ces législatures de novembre dernier. Une faute avouée est à moitié pardonnée et cela grandirait davantage les sept membres de ce Bureau. Il n’y a de honte à
reconnaître ses erreurs.