Crée le 28-01-2012- 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 28-01-2012 - 12H10 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Là où élections et corruption font bon ménage, on ne peut s’attendre à quelque chose de bon. Il en est ainsi des élections du 28 novembre. Une bonne partie de
l’opinion est d’ailleurs de cet avis. Décodage
On est presqu’arrivé à la fin de la publication des résultats provisoires des législatives. Pour beaucoup, ces scrutins ont laissé un goût amer aux Congolais qui,
dans leur ensemble, en garderont un bien triste souvenir.
Dans tous les cas, les élections législatives du 28 novembre 2011, pour ne parler que d’elles, méritent, avec toutes les tricheries qui les ont caractérisées,
d’être retenues comme un véritable cas d’école.
Comment en serait-il autrement quand on sait que, malgré le satisfecit que s’est décerné, à tour de bras, le président de la Commission électorale nationale
indépendante, toutes les bonnes consciences reconnaissent cependant que les élections de novembre ont été un fiasco.
Il n’y a qu’à voir la masse d’irrégularités, fraudes et autres tripatouillages que, tant du côté de l’opposition que de la majorité, l’on a pu aligner tout au long
de ce parcours.
Bon ménage
A n’en point douter, la Commission électorale nationale indépendante nous a donné la preuve qu’élections et corruption pouvaient bien faire bon ménage. La
conséquence de tout cela est qu’il faut craindre pour la qualité des animateurs qui vont, demain, devoir se charger de défendre la cause nationale au sein de l’Hémicycle.
D’ores et déjà, il faut s’attendre à ce que les dégâts soient difficiles à être quantifiés. «Tout ce dont les Congolais doivent du moins être sûrs est que le pays
va devoir payer cher la turpitude qui aura été provoquée par sa classe politique», a laissé entendre un membre de la Société civile.
Il estime que, contrairement à ce que certains milieux proches du pouvoir voudraient faire croire à l’opinion, le pays est passé à côté de la plaque dans
l’organisation des élections du 28 novembre 2011.
Au lieu de poursuivre la consolidation du processus démocratique, les Congolais ont laissé passer une chance qui leur aurait permis de réaliser des avancées
significatives sur la voie qu’ils ont tracée et pour laquelle ils ont déjà posé les premiers jalons, regrette-t-on dans certains milieux bien au fait de la pratique démocratique.
Changer de partition
Et pourtant, tout le monde avait été mis en garde contre la fraude électorale. Mais rien n’y fit. Tout le monde tenait à la bonne organisation des élections, mais
la manière dont ces élections ont été menées a déçu plus d’un.
La corruption et la mauvaise gouvernance s’étant installées comme une pieuvre, tout devra être mis en mouvement pour qu’à l’avenir, le processus de moralisation de
la vie publique et de lutte contre la corruption politique et électorale puisse bénéficier d’une nouvelle partition. Dans tous les cas, à l’opposé de ce que l’on a présenté au peuple
congolais.
Quoi de plus normal que de promouvoir l’intégrité et la transparence de la vie politique ! De toute façon, si les élections avaient été menées en toute régularité
et en toute transparence, jamais on n’aurait vécu ce genre d’égarements.
Tout en sachant que le but poursuivi par les élections est de garantir un processus juste et équitable, libre de toute corruption, intimidation ou autre manœuvre
susceptible d’influencer un électeur, un candidat ou un fonctionnaire électoral, il importe que les Congolais puissent tirer les leçons du feuilleton du 28 novembre.
La corruption étant devenue si rampante en Afrique, ce n’est donc pas pour rien que les organismes internationaux ont classé certaines nations du continent parmi
les plus corrompues de la planète.
Cela étant, on ne voit pas pourquoi on doit s’amuser à jouer aux vierges aux mains propres quand on sait pertinemment bien que la situation que l’on vit est aux
antipodes de ce que l’on se complaint à professer jour et nuit.
M.L.