Crée le 28-01-2012- 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 28-01-2012 - 19H00 AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO NEWS
Pour faire plier le pouvoir en place, Etienne Tshisekedi-président autoproclamé de la RdCongo- annonce une grève générale pour ce lundi 30 janvier. Tshisekedi qui
n'arrive toujours pas jusqu'ici à exercé l'imperium, annonce également que la trentaine de députés de l'UDPS « nommés » par la CENI, ne siègeront pas dans la future Assemblée nationale où
d'ailleurs l'actuelle majorité se taille la part du lion.
La décision de Tshisekedi n'est pas étonnante car, déjà la semaine dernière, il avait procédé à l'annulation des résultats électoraux aux législatives du 28
novembre dernier, à cause des irrégularités, des fraudes et des manipulations constatées dans leur déroulement. Et les irrégularités sont plus que flagrantes. Si non comment expliquer que des
partis politiques proches de la majorité, créés à la veille du scrutin du 28 novembre, mènent la dance et se retrouve en tête dans les résultats provisoires. A cause de cela, chaque jour qui
passe, voit la République démocratique du Congo s'enfoncer dans une crise poste-électorale inédite. Les résultats aux législatives sont pires que celles de la présidentielle alors que les deux
scrutins s'étaient déroulés le même jour. La majorité des congolais n'ont pas voté pour Kabila, c'est connu de tous, même avec ses 48%, il y a 52% qui ne l'ont pas choisi. Curieusement aux
législatives ceux qui ne l'ont pas choisi ont élu ses poulains à telle enseigne que la majorité sortante sera la majorité entrante. En réponse, Tshisekedi, après s'être auto- proclamé Président
élu, a annulé les élections législatives. Allant jusqu'au bout de sa logique, il ordonne à ses députés de ne pas aller siéger dans le nouveau parlement. Reste à savoir cependant, si les mots
d'ordres de Tshisekedi seront suivis par la population. La popularité de Tshisekedi ne fait aucun doute et dans la capitale et dans le reste du pays, toutefois, convertir cette popularité en
action politique notamment la désobéissance civile et les manifestations publiques, n'est pas chose aisée dans un pays déchiré par la famine. Le boycott de l'hémicycle par l'UDPS relance la
question de la politique de la chaise vide qui a souvent desservie l'opposition. En demandant à ses députés de ne pas siéger au parlement, Tshisekedi a pris un risque, celui de voir certains de
ses dépurés le désavouer en allant siéger à la chambre basse du parlement.
D'ailleurs, Tshisekedi ne s'y est pas trompé, prudent la consigne n'a été donné qu'aux membres de son parti, pas à l'opposition même celle qui le soutient
vigoureusement.
D'ici peu l'UDPS risque d'entre dans une zone de turbulence qui la déstabiliserait une fois encore, en lui prenant une partie de ses cadres les plus méritants. Si
les députés de l'UDPS décident malgré tout de siéger à l'Assemblée nationale, rien ne leur arrivera, ils seront en droit de garder leur mandat qui est national en dépit du désaveu éventuel de
leur parti. En tout cas cette position de Tshisekedi met mal à l'aise certains députés de l'UDPS qui estime qu'en politique on ne gagne pas tout et tout de suite, il faut y aller progressivement.
Attention toutefois aux caciques du pouvoir qui moquent les décisions et les appels de Tshisekedi, nous sommes assis sur une bombe sociale à retardement, il suffit d'une étincelle pour que ça
barde comme dans les révolutions arabes. Cette nouvelle prise de position de Tshisekedi éloigne davantage la RdCongo d'une sortie de crise négociée comme le suggère la communauté
internationale.
MTN