Créé le 24 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le dimanche 24 -04-2011 09h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) tient à marquer d’un cachet spécial la journée du 24 avril 2011. Pour ce parti politique, il s’agit d’une date
significative et fédératrice. Raison pour laquelle, un grand meeting est prévu ce dimanche à la Foire internationale de Kinshasa (Fikin) afin d’en dégager toute la portée politique et historique.
Du reste, l’autorité morale du MSR, Pierre Lumbi, figure au nombre d’acteurs qui ont joué un rôle majeur dans le processus de démocratisation de la RDC.
Le président a.i. du MSR Yves Mobando Yogo a confirmé jeudi dernier l’organisation, par son parti, d’un grand meeting ce dimanche 24 avril 2011. Objectif :
commémorer les 21 ans d’existence du pluralisme politique en RDC. Dans son allocution introductive au point de presse qu’il a animé au siège du parti, situé dans la commune de Kasa-Vubu, Yves
Mobando a indiqué que la rencontre de demain s’inscrit dans le cadre d’une journée d’information devant permettre aux militants et cadres du parti de savoir ce qui s’est réellement passé et
quelles leçons ils peuvent en tirer, vingt et un ans après la démocratisation de l’espace politique congolais par le maréchal Mobutu, à la cité de la N’sele.
24 AVRIL 1990 : UN TRIPTYQUE
Pour le MSR, le 24 avril 1990 revêt trois aspects très importants. Elle est à la fois une date historique et significative ; une interpellation et, enfin, une date
fédératrice des forces politiques.
Historique, la date du 24 avril 1990 l’est à cause de la répression barbare, des assassinats non revendiqués et autres privations de liberté qui l’ont précédée.
Significative, elle symbolise le déboulonnement d’une dictature qui avait pris tout un peuple en otage. Elle marque le début de la démocratisation de la RDC.
Le 24 avril 1990 rappelle et renseigne que le pouvoir vient du peuple et celui-ci l’exerce par le biais de ses représentants élus démocratiquement. Cette date
interpelle face à l’unité et l’intégrité du territoire national, deux attributs que tous les Congolais devraient sauvegarder jalousement. Bien plus, c’est une date qui invite tout le monde à la
vigilance de sorte que plus jamais personne n’accède au pouvoir par la force.
Le 24 avril 1990, c’est également une date fédératrice dans la mesure où toutes les forces politiques et sociales à l’époque ont concouru aux mêmes buts et se sont
révélées convergentes et efficientes au regard du résultat obtenu. Même si, tout en prônant le changement avant le 24 avril 1990, elles n’étaient pas animées ni orientées par un même centre
d’impulsion.
Qu’est-ce à dire ? Yves Mobando répond : « Il ne s’agit pas d’un simple anniversaire mais d’un tournant décisif qui a ouvert la RDC à la démocratie et aux libertés
fondamentales ». Mais auparavant, le président a.i du MSR avait jeté un regard rétrospectif sur les deux dernières décennies de l’histoire du pays. C’est le 24 avril 1990 que le maréchal Mobutu,
président de la République du Zaïre, avait ouvert une nouvelle ère de la vie politique dans notre pays. Cela, au travers de son discours solennel prononcé avec grande émotion devant les membres
du Comité central, les cadres et militants du MPR réunis en congrès extraordinaire.
Ce jour-là, deux décisions importantes et inattendues furent annoncées. La première, le président Mobutu prenait congé du MPR ; la deuxième, il libérait l’espace
politique national. Autrement dit, il ouvrait l’espace politique national au multipartisme. Ce fut « l’aboutissement d’un combat douloureux mené par un peuple qui en avait déjà marre d’une
dictature sourde, meurtrière et rétrograde ».
Pour le MSR, ce résultat obtenu fut l’œuvre de plusieurs acteurs, de nombreux partis politiques et associations de la Société civile qui, à travers le pays et en
des circonstances variées, n’avaient cessé d’exprimer avec détermination leur aspiration au pluralisme politique et à l’expression réelle de toutes les libertés fondamentales. Au point que, a
révélé Yves Mobando, il est difficile, à la veille de la célébration du 24 avril, de dire avec exactitude qui a fait quoi, comment et avec quel impact sur le pouvoir dictatorial. Son souhait a
été de voir cette date porter une valeur de repère historique à travers lequel tous les Congolais, tous les partis politiques et toutes les associations devraient garder une perception
partagée.
A la question de savoir si la Majorité présidentielle avait intimé l’ordre de reporter la manifestation, Yves Mobando a répondu par la négative. Avant de faire
remarquer que même s’il en était ainsi, il est la personne la mieux placée pour le savoir. En organisant cette journée d’information, a-t-il renchéri, le MSR n’a pas de visée électoraliste,
surtout que la loi électorale n’est pas encore votée au Parlement.
S’agissant de la question relative à la sécurité des militants et cadres du MSR, en rapport avec la tenue concomitante du meeting de l’UDPS, le président Yves
Mobando s’est montré rassurant. D’ailleurs, il a rappelé que l’UDPS est un parti politique qu’il respecte pour s’être battu afin que la démocratie soit instaurée en RDC. Quant à la lutte du MSR,
c’est que la journée du 24 avril soit connue et commémorée comme telle par tout le monde.