Crée le 01-02-2012- 19h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 01-01-2012 - 19H00 AFRIQUE REDACTION PAR :LE PHARE
Pierre Jacques Chalupa, député provincial dans la ville de Kinshasa et candidat à la députation nationale dans la circonscription de la Lukunga (Kinshasa I) se
trouve aux arrêts depuis hier mardi 31 janvier 2012. Il a passé sa première nuit, en tant que détenu, dans un des cachots de la Police judiciaire, à Gombe. Selon des sources sûres jointes par le
Phare, le précité a été cueilli à froid, tôt le matin, vers 7 heures, non loin de son lieu de travail,d ans le périmètre du port Baramoto, à Kingabwa, dans la commune de Barumbu.
Selon le récit livré par les mêmes sources, sa voiture a été l’objet d’un queue de poisson de la part de deux Jeeps pleines d’agents de la police armés jusqu’aux
dents. Ceux-ci l’ont extrait de la bagnole sans lui donner la moindre explication sur le mobile de son arrestation.
Aussitôt après, Pierre Jacques Chalupa a été conduit vers les locaux de la PIR (Police d’Intervention Rapide) situé non loin du rond point Kimpwanza, sur l’avenue
Victoire, dans la commune de Kasa-Vubu.
Et, vers 8 heures 30’, il a été transféré au Parquet Général de la République, sis au Building INSS, dans la commune de la Gombe. Ici, indique-t-on, il a subi un
long interrogatoire éclaté en plusieurs épisodes avant d’être « déposé » à la Police Judiciaire des Parquets, vers 18 heures.
A en croire des membres de son entourage, le principal grief mis à charge de Pierre Jacques Chalupa serait l’usurpation de la nationalité congolaise.
A ce propos, ceux qui connaissent bien le passé de cet homme d’affaires doublé de la casquette d’acteur politique ont fait remarquer que Pierre Jacques Chalupa est
né en 1948 à Uvira, dans la province du Sud-Kivu. C’est depuis 64 ans donc qu’il vit en République démocratique du Congo, sous le statut de congolais.
C’est du reste en qualité de congolais, conformément à la Constitution et à la Loi Electorale, qu’il s’était porté candidat député et avait été élu en 2006.
Congolais de naissance, il s’était fait délivrer un passeport diplomatique. Présentement, il est détenteur du passeport biométrique exclusivement réservé aux citoyens congolais.
Bien plus, il s’est représenté comme candidat à la députation nationale en 2011. Son dossier de candidature, qui devrait répondre, entre autres critères, à celui
d’avoir la nationalité congolaise, n’avait pas posé problème au niveau de la Commission Electorale Nationale Indépendante.
La question que ses proches et amis se posent est celle de savoir depuis quand Jacques Pierre Chalupa, qui a toujours été reconnu comme congolais, a cessé de
l’être. Si tel est cas, ceux qui lui contestent la nationalité congolaise devraient expliquer pourquoi les experts de la CEI d’abord et de la CENI ensuite n’avaient pas relevé cette anomalie en
2006 puis en 2011.
S’agissant de la question de la congolité, des observateurs estiment que si celle de l’intéresse ne serait pas authentique, il serait plus humain et commode de lui
adresser une invitation, afin qu’il s’en explique devant les instances judiciaires, en homme libre. Il est anormal de le harceler et le maltraiter avant que sa culpabilité ne soit
établie.
Victime d’un cabale ?
Pierre Jacques Chalupa est un opposant politique notoirement connu sur la place de Kinshasa. Dans le cadre du processus électoral de 2011, il était en première
ligne chaque fois que l’Opposition organisait des manifestations de protestation contre l’opacité du processus électoral. Avec ses pairs de l’Opposition dont Martin Fayulu, Eugène Diomi, Lisanga
Bonganga, Jean-Claude Vuemba, Joseph Olenghankoy, Jacquemain Shabani, Franck Diongo et autres Lumeya, il a connu brimades, interpellations, arrestations et humiliations diverses.
Le Phare a appris, avant de mettre sous presse, que les compagnons de lutte de Pierre Jacques Chalupa, avec Martin Fayulu en tête, ont décidé de se mobiliser
fortement pour voir clair dans son dossier judiciaire et obtenir sa libération.
Certains pensent que son engagement politique, dans le cadre de l’exigence de la vérité des urnes, pourrait expliquer ses ennuis judiciaires actuels. On rappelle
qu’en fin de l’année 2011, il avait également passé 48 heures dans les locaux de la Police Judiciaire.
Kimp