Crée le 01-02-2012- 19h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 01-01-2012 - 19H00 AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO NEWS
Mission accomplie pour la délégation de l’opposition au XVIIIème sommet de l’Union avec Vital Kamerhe en tête. Kamerhe, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu ont bel et
bien pris part à la grande messe des chefs d’Etat et de gouvernement africains. En témoigne, la dépêche de la PANA -l’agence panafricaine- (lire ci-contre) qui en rend compte, faisant état du
plan de sortie de crise présenté, à l’occasion, par les opposants.
Dans les coulisses, Kamerhe et ses compagnons ont rencontré des chefs d’Etat à qui ils ont fait comprendre qu’il fallait prévenir plutôt que d’attendre que la
situation s’embrase comme à Tunis ou au Caire.
Discours déjà développé dans le document officiel des opposants distribué à tous les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Addis-Abeba. Le document met en
perspective un embrasement général avec la marche des chrétiens prévue le 16 février prochain, marche à laquelle les opposants ont promis d’associer leurs partisans et même d’y prendre part.
Pendant ce temps à Kinshasa, le ministre des Affaires étrangères s’offrait le luxe de tourner les opposants en dérision, affirmant qu’il les a vus quelque peu isolés à Addis-Abeba. Des médias
pro-pouvoir en ont fait leurs choux gras. Ils sont allés jusqu’à dire que les opposants ont été expulsés de la salle. Ce qui dénote un manque des connaissances sur les usages en la matière.
Comment des opposants accrédités dûment pouvaient se faire expulser de la salle? Si ces médias pouvaient faire preuve d’objectivité, ils admireraient plutôt l’élégance d’une opposition qui passe
l’intérêt général avant tout pour proposer un plan de sortie de crise, donc des opposants qui se montrent très disposés au dialogue. Et ce plan ne demande que ce qu’il y a de plus juste, à savoir
le recomptage des voix. Pour un Joseph Kabila fort de sa victoire, quoi de plus normal que de se prêter à cet exercice. Ses collaborateurs montrent plutôt une tendance à le pousser à la
radicalisation, guidés sans nul doute par des calculs. Qui espère devenir Premier ministre de la prochaine configuration politique ne se préoccupe que de son ambition personnelle, même si cela
doit passer par une déflagration générale. Du côté de l’opposition pourtant, après les premières poussées extrémistes, des leaders comme Kamerhe ont réussi à ramener la mesure. De même que Fayulu
qui a bien intériorisé ce que signifie les appuis diplomatiques après sa tournée avec d’autres opposants dans les capitales occidentales. «En principe, tous ces modérés devaient être pris pour
des passerelles dans la perspective du dialogue plutôt de chercher à les décourager», conseille un membre du comité national de médiation qui avait proposé également une voie vers le réexamen des
résultats de l’élection présidentielle.