Crée le 04-02-2012- 11h05 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 04-01-2012 - 11H59 AFRIQUE REDACTION PAR :ART-TV RADIO OKAPI
Une famille de déplacés dans un camp du Nord Kivu le 30 novembre 2011
"Le HCR est alarmé par les récentes informations selon lesquelles des personnes déplacées internes ont été torturées et tuées par des éléments armés" dans des camps de la province instable du Nord-Kivu (est), où 31 sites accueillent près de 79.000 déplacés, indique-t-il dans un communiqué.
"Le 13 décembre 2011, sept déplacés ont été battus à mort car ils avaient refusé un travail forcé imposé par les (rebelles des) Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)", précise le HCR, qui évoque aussi des cas de "tortures".
"Depuis le dernier trimestre 2011, des groupes armés entrent dans les camps" et "menacent" les déplacés en les accusant "de collaborer avec un groupe armé ou un autre", est-il ajouté. Les déplacés sont notamment forcés à transporter des armes ou des biens, à construire des maisons ou à travailler aux champs pour les rebelles ou miliciens.
La violence empêche aussi les acteurs humanitaires d'accéder aux camps, dont seulement huit sur 31 leur sont accessibles "sans escorte militaire", relève le HCR, qui appelle les autorités provinciales à accroître la sécurité dans et autour des sites.
"Actuellement, il y a seulement 40 policiers déployés pour assurer la sécurité de six camps" de la province, est-il précisé.
Depuis novembre 2011, les provinces du Nord et du Sud-Kivu ont connu un regain de violences impliquant les FDLR, des groupes armés locaux et des troupes du gouvernement chargées de les combattre. Ces violences ont fait au moins 77 morts et entraîné le déplacement de plus de 100.000 personnes.
Plus de 1,1 million de personnes déplacées vivaient dans ces deux provinces fin septembre 2011, selon les chiffres de l'ONU.