Crée le 13-02-2012- 19h15 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE
PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 13-02-2012 - 19H39 AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO
NOUVEAU
Après l'épreuve présidentielle du 28 novembre 2011 contre Joseph Kabila, Etienne Tshisekedi -qui s'est auto-proclamé chef de l'Etat à l'issue du scrutin
présidentiel dernier- devra faire face à ses propres lieutenants le 16 février courant, jour de la rentrée parlementaire. C'est ce jour-là que l'on saura si les députés de l'opposition siégeront
ou pas au Palais du Peuple.
Au cours d'un point de presse tenu dernièrement en sa résidence privée dans la commune de Limete, le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social
(UDPS) avait déclaré et haut fort que les députés élus de son parti ne siégeront pas à l'Assemblée nationale. Etienne Tshisekedi avait affirmé qu'il avait annulé les '1ections législatives du 28
novembre 2011 et qu'il organiserait d'autres après avoir procédé au recensement de la population congolaise et à la tenue des élections locales, municipales et urbaines.
Si du côté de l'UDPS aucun député élu n'a réagi officiellement -même si sous les manteaux certains d'entre eux estiment que la politique de chaise vide ne paie pas
en politique-, c'est plutôt dans le camp des alliés que l'on enregistre déjà certaines réactions. Lesquelles vont, pour la plupart, dans le sens ne pas approuver la prise de position du président
de l'UDPS.
Quand Fayulu, Steve Mbikayi, Olongo Ndeko Basile... donnent de la voix
Membre fondateur de la plate-forme Dynamique Tshisekedi président (DTP), Martin Fayulu, le président de l'Ecidé, a indiqué le samedi 11 février sur les antennes de
la radio TopCongo que sa position, par rapport à la demande d'Etienne Tshisekedi, dépendra de l'issue de la marche que compte organiser l'Eglise catholique le 16 février prochain. Tshisekediste
devant l'Eternel et très en verve pendant la campagne électorale, Martin Fayulu a désormais comme guide politique, l'Eglise catholique. D'aucuns seraient tentés de savoir la modification que
pourrait apporter la marche du 16 février par rapport aux résultats des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre 2011. Classé premier sur toute la République avec plus de 61.000 voix
aux législatives, le député Olongo, mieux connu sous le nom de Ndeko Basile a, au cours d'un entretien accordé à radio TopCongo, déclaré ce qui suit : « Les députés élus du Soutien à Etienne
Tshisekedi (SET) n'ont pas encore reçu une consigne précise de la part de notre président par rapport au mot d'ordre du président Etienne Tshisekedi».
Toutefois, reconnaissant que le président de l'UDPS est un prophète, Olongo, député élu de la circonscription électorale de la Funa, à Kinshasa, rappelle qu'il est
désormais lié par un contrat social avec ceux qui l'ont élu. Dans sa déclaration, il a fait savoir qu'il fera tout pour ne pas décevoir ceux qui l'ont élu. Il a même souhaité la tenue d'une
réunion au niveau de l'Opposition pour débattre de cette question. La même idée de la convocation d'une telle réunion est soutenue par Christian Badibangi, l'élu de Dimbelenge, dans la province
du Kasaï-Occidental.
Dédoublement des institutions
Député élu de la circonscription de la Tshangu, dans la ville de Kinshasa, Steve Mbikayi, président du Parti travailliste (PT), propose une démarche toute aussi
originale. Pour lui, le combat de l'Opposition devrait être mené à l'intérieur et à l'extérieur de l'Assemblée nationale. «Je propose que l'Opposition puisse procéder au dédoublement de toutes
les institutions de la République jusqu'à ce qu'on va aboutir au recomptage des voix afin de savoir qui d'Etienne Tshisekedi et de Joseph Kabila a réellement gagné les élections du 28 novembre
2011», a soutenu Steve Mbikayi dans une interview accordée à la radio précitée. Pour y arriver, il suggère que les députés élus de l'Opposition répondent présents le jour de la rentrée
parlementaire afin de valider leurs mandats avant de se retirer pour aller siéger ailleurs. D'après lui, c'est devant cette portion des députés de l'Opposition que le Premier ministre nommé par
Etienne Tshisekedi et son gouvernement, viendront solliciter la confiance des parlementaires. Comme on peut le constater, les députés élus de l'Opposition ne sont vraiment pas clairs de leur
prise de position par rapport au mot d'ordre donné par Etienne Tshisekedi. Selon plusieurs analystes politiques, en dehors, peut- être des élus de l'UDPS, le contrôle des députés élus des autres
partis de l'Opposition risque d'échapper au Président autoproclamé.
Parce qu'on sait déjà que les députés élus de l'Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et ceux du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-
Pierre Bemba, disent ne pas se sentir concernés par cette mesure parce que ne faisant pas partie de l'UDPS.
Moralité: ceux qui vont trahir ou ont déjà trahi Etienne Tshisekedi, viendront soit de l'UDPS, soit des plateformes Soutien à Etienne Tshisekedi (SET), soit de la
Dynamique Tshisekedi président (DTP).
Thomas NABOR