Crée le 15-02-2012- 00h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 15-02-2012 - 14H35 AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
C’est à l’issue d’une large concertation politique organisée, hier mardi 15 février 2012, au centre d’Accueil Protestant, dans la commune de la Gombe, que
l’Opposition politique congolaise, toutes tendances confondues, a décidé de participer massivement, demain jeudi 16 février, à la marche des chrétiens visant le rétablissement de la vérité des
urnes et la démission du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni).
Plusieurs poids lourds de plate-forme politique étaient présents au rendez-vous, notamment Thomas Luhaka (MLC), Ewanga (UNC), Jean-Claude Vuemba (MPCR), Lisanga
Bonganga (CCD), Antipas Mbusa Nyamuisi (RCD/K-ML), Kiakuama (CDC), José Makila …
Dans un document lu par Antipas Mbusa Nyamuisi, l’Opposition politique congolaise a rappelé que le 16 février 1992, le peuple congolais était descendu massivement
dans la rue pour réclamer la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine, voie obligée pour cheminer vers la démocratisation du pays et l’instauration d’un Etat de droit, après plusieurs
décennies caractérises par la dictature du maréchal Mobutu Sese Seko.
Pour les membres de l’Opposition, 20 ans après, ces aspirations légitimes du peuple congolais sont détournées par un hold up électoral planifiée par des forces
occultes qui veulent se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple congolais qui appel, de tous ses voeux, le changement de gouvernance dans les institutions de la République.
Pour honorer la mémoire de tous les martyrs de la démocratie tombés le 16 février 1992 suite à l’intolérance politique du régime de la Deuxième République de triste
mémoire, dont les vestiges persistent encore aujourd’hui, l’Opposition congolaise a lancé un vibrant appel à tous le fils et filles du Grand Congo pour prendre part à la marche de ce jeudi 16
février organisée par l’Eglise catholique, dans l’intérêt de toute la Nation congolaise.
Elle a souligné que cette marche, outre son volet historique et commémoratif, sera aussi l’occasion pour le peuple congolais de revendiquer la vérité des urnes
après les scrutin du 28 novembre qui sont en passe de placer au sommet de l’Etat congolais un pouvoir très contesté par la majorité des Congolais. Compté parmi les grandes victimes du hold up
électoral, Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, était motivé par le fait qu’il était conscient d’être le symbole historique du combat pour la démocratie dans notre pays durant les
trente dernières années, lit-on.
Les opposants ont également appelé le peuple congolais à exiger la démission du bureau de la Ceni donc le président est resté attaché à sa famille politique
d’origine, se rendant du coup complice des fraudes électorales enregistrées lors des scrutins couplés présidentiel et législatifs du 28 novembre 2011.
L’Opposition politique congolaise a invité les forces de l’ordre censées encadrer cette marche à s’abstenir de toute répression pour permettre à la population
d’exercer, dans l’ordre et la discipline, mais en toute indépendance, son droit constitutionnel de s’opposer à tout individu ou groupe d’individu qui cherchent à s’emparer du pouvoir par la
force, en défiant le souverain primaire.
Au cours de la même réunion, cette famille politique à joint sa voix à celle des activistes des droits de l’homme pour exiger la levée du « bouclier » armé placé
devant la résidence de son leader , Etienne Tshisekedi, et ses environs. Elle a indique que cette mise à résidence surveillée constitue une violation systématique de la Charte universelle des
droits de l’homme, dont la RDC a ratifié le texte.
Par ailleurs, l’Opposition a réclamé la libération de tous les prisonniers politiques, notamment Pierre Jacques Chalupa, Gabriel Mokia, Bakungu, Kutino Fernando,
etc.
S’agissant de la liberté de presse jusque-là confisquée par le pouvoir en place dans notre pays, alors qu’elle constitue un des baromètres de la démocratie, elle a
appelé à la réouverture des chaînes privées actuellement fermées, à savoir RLTV, Canal FUTUR TV et Congo Media Chanel.
ERIC WEMBA