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Loin de rassurer, les Usd 218 millions de la BM suscitent doute à la SNCC

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Créé le 27 -04-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mercredi 27 - 04-2011 10 h30 | AFRIQUE REDACTION  PAR :CONGONEWS

 

Cette fois, c'est sûr, c'est certain, les 218 millions de dollars de la Banque mondiale sont  là…en vue de remettre la Société nationale des chemins de fer, SNCC, sur les rails. A Kin, le syndicaliste en chef, Victor Umba, veut croire à un ultime sauvetage de l'entreprise. A Lubum, par contre, les matelots demeurent sceptiques. Voilà 3 ans que les négociations sur la relance de la SNCC traînent, disent-ils. En plus, la Banque mondiale a fini par perdre tout crédit à la suite du marché des dupes convenu avec les agents de la Gécamines. Non seulement. L'entreprise, n'a plus des dirigeants, non plus. 

Que si. La clique VECTURIS n'a pas encore pris ses cliques et claques. M. Tshiongo Ngalula et compagnie étaient encore hier soir en postes, qui ADG, qui ADT, etc., renseignaient nos sources.

Ils devraient y demeurer… jusqu'à 2014. La SNCC compte, on le sait, parmi la vingtaine d'entreprises muées en SARL, en réalité en EURL car toutes les parts sociales sont encore détenues par seul l'Etat r-dcongolais. Toutefois, jamais l'Etat -propriétaire n'a daigné faire le bilan de la mission de stabilisation de deux ans (juin 2008-juin 2010) confiée aux mercenaires de VECTURIS, un conglomérat d'aventuriers et d'opportunistes, de l'avis des agents SNCC. «On savait que VECTURIS ne réussira rien dès que Patrick Claès s'en est allé, critiquant des méthodes louches de gestion lui imposées depuis Kinshasa mais que le reste de son équipe s'en est complait…», fait comprendre ce cadre de la SNCC.

Ce que reconnaît d'ailleurs le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, COPIREP. «La mission de stabilisation n'a pas encore donné des résultats escomptés à cause de départ de l'expert commis au poste d'ADG et qui avait beaucoup des considérations de la part du personnel », lit-on dans un rapport du COPIREP. Qui a d'ailleurs établi un checkup plutôt alarmant de la Société nationale des chemins de fer.

Outil de production, en quantité insuffisante dans un état de délabrement et obsolète.

La production n'excède guère » les 500 millions d'unités de trafic l'an, alors qu'il y a une trentaine d'années, dans les années 1975, l'alors SNCZ réalisait quelque 2,8 milliards d'unités de trafic l'an. Volet finances, tout est au rouge : trésorerie serrée, équilibre financier rompu, avec des dettes de plus de Usd 300 millions, le chiffre d'affaires annuel en deçà de Usd 60 millions l'an.

L'organisation au sein même de l'entreprise pose problème, fait remarquer le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, alors même que la mission de stabilisation de VECTURIS était à mi-parcours. Le rapport du COPIREP poursuit: structure désarticulée, contrôle inefficace, le système informatique de la SNCC est embryonnaire.

Le personnel, pléthorique, plus de 13.000 agents accusant des arriérés des salaires de plus de 33 mois.

Le financement de la Banque mondiale, quelque Usd 218 millions, grosse cagnotte certes, ne sera cependant qu'une goutte d'eau dans un océan des besoins financiers.

Autre inquiétude exprimée d'ailleurs par la délégation syndicale, le centre de décisions.

Le financement de la Banque mondiale, c'est un secret de polichinelle, s'accompagne d'un chapelet des conditions et même de son affectation.

Comme à la Gécamines, il s'agira avant tout de dégraissement sans décompte final, la fameuse opération «départ volontaire», en réalité départ par contrainte.

Ce que ne devrait pas, fort probable, arranger les cheminots.

Bras de fer en perspectives.

La SNCC a manqué de se remettre sur les rails, indique le COPIREP, à cause de l'absence de consensus, de compréhension et d'adhésion à la fois au niveau du gouvernement que de celui de l'entreprise sur la nécessité et les objectifs des missions de stabilisation.

Et, poursuit le COPIREP, le retard, et parfois l'absence du feedback et de l'interaction du gouvernement par rapport aux orientations et décisions devant être prises pour  permettre la poursuite de ces missions dont l'exécution se déroule par phases.

                                                                                                                     PKM


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