Crée le 21-02-2012- 11h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 21-02-2012 - 12H25 AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
Suite à l’annonce du rachat d’Anvil par Minmetals Resources pour environ un milliard d’euros, l’État congolais et la Gécamines avaient décidé de revoir les termes
de ses contrats avec Anvil et d’apprécier la validité des licences d’exploitation. C’est désormais chose faite. Ainsi, pour 1,3 milliard de dollars, Minmetals Resources a racheté vendredi le
groupe minier Anvil Mining.
La nouvelle se chuchotait encore mais depuis le 17 février 2012, le chinois Minmetals Resources a finalisé l’acquisition de 90% du capital d’Anvil. Protocole
d’accord en mains, Minmetals Resources va prochainement lancer une offre d’achat obligatoire sur le solde du capital de la Gécamines, ce grand producteur de cuivre établi en RDC et côté sur les
bourses de Toronto, au Canada et d’Australie.
Le groupe chinois s’est dit à l’affût d’acquisitions dans le cuivre, le zinc et le nickel pour un montant pouvant atteindre sept milliards de dollars. Il veut se
développer en dehors de ses bases en Australie et au Laos, mais a raté sa première tentative l’an passé, sur le canadien Equinox Minerals, finalement remporté par Barrick Gold.
L’opération, annoncée en septembre dernier et repoussée plusieurs fois depuis, restait dans l’attente de sa validation par la Gécamines et un autre partenaire
minoritaire local, selon Jeune Afrique Economie. La société congolaise détenue par l’État est en effet propriétaire du principal actif exploité par Anvil dans le cadre d’un contrat de bail, la
mine de cuivre Kinsevere. Elle possède par ailleurs 30% du projet Mutoshi, également situé dans la province du Katanga.
Filiale du premier négociant chinois de métaux China Minmetals (168 000 employés pour 37,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010), Minmetals
Resources met ainsi la main sur Kinsevere où 29 000 tonnes de cuivre ont été extraites l’année dernière. A la clé, une usine de traitement de 400 millions de dollars qui permettra de produire
bientôt 60 000 tonnes de cathodes de cuivre par an en République démocratique du Congo.
40 et 50 % de la consommation mondiale de cuivre
« Anvil est le premier stade de l’expansion mondiale de Minmetals Resources », a souligné son directeur général Andrew Michelmore. Minmetals avait déjà tenté de
reprendre l’année dernière Equinox Minerals (acquise depuis par Barrick Gold), qui exploite également des mines de cuivre en Afrique centrale.
Notons, dans l’entretemps que la Chine représente, à elle-seule, entre 40% et 50% de la consommation mondiale de cuivre et ses entreprises ont lancé une véritable
offensive sur les mines de cuivre d’Afrique centrale. Sa demande devrait augmenter de 6% à 7% cette année.
Déjà, il y a quelques mois, un autre groupe chinois, Jinchuan, a ainsi acquis en totalité le sud-africain Metorex, actif dans les mines de cuivre et de cobalt de
Zambie et de la RDC. Cette «opération» avait mobilisé, à elle seule, environ 900 millions d’euros.
On informe qu’Anvil était en vente depuis août 2010, lorsque son principal actionnaire, le négociant de matières premières Trafigura, avait fait part de son
intention de vendre sa participation de 39%.
Willy Kilapi