Crée le 24-02-2012- 01h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE
PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 24-02-2012 - 01H30 AFRIQUE REDACTION PAR :
La Banque mondiale suggère une revue des dépenses publiques congolaises. L’institution financière a souligné, à l’occasion de la présentation au gouvernement congolais, le 21 février 2012, du nouveau programme triennal 2012-2015 pour le Congo, les difficultés dans les domaines de la santé et d’éducation, malgré l’importance des budgets alloués.
La Banque mondiale (BM) a proposé à l’exécutif congolais, représenté par le ministre d’État, ministre de l’Économie, du plan, de l’aménagement du territoire et de l’intégration, Pierre Moussa, une nouvelle stratégie consistant à faire des revues des dépenses publiques dans les domaines de l’éducation et de la santé.
« 2012 est l’Année de la santé. Le budget de ce secteur a augmenté de 64% : il est important mais les résultats peuvent définitivement être améliorés. Nous voudrions comprendre pourquoi, malgré des allocations budgétaires assez significatives dans ces deux secteurs, il existe encore des difficultés.
Nous voudrions aussi voir dans quelle mesure nous pourrions participer à la protection sociale des populations les plus vulnérables », a expliqué la représentante résidente de la BM, Sylvie Dossou Kouamé.
Les défis majeurs de ce nouveau programme sont de soutenir le Congo à devenir un pays émergent à l’horizon 2025 en lui permettant d’utiliser ses ressources nationales pour le développement du secteur privé, la création d’emplois, l’amélioration de l’indice de développement humain et la réduction de la pauvreté. Afin d’encourager l’émergence et le développement du secteur privé, la BM souhaite travailler avec le gouvernement à la mise en œuvre d’un plan d’action concernant l’amélioration du climat des affaires.
Elle voudrait aussi mettre en place un pôle de croissance à Pointe-Noire et supporter davantage le Chemin de fer Congo-Océan à jouer son rôle afin que des transports multimodaux prennent forme. Dans le domaine de l’agriculture, la banque souhaite travailler dans l’agrobusiness afin de faciliter l’installation de grandes compagnies étrangères ayant manifesté leur intérêt pour s’implanter au Congo. Toujours dans ce secteur, il est aussi prévu la construction des pistes rurales et l’installation de petits fermiers. « Nous avons aussi reçu plusieurs grandes sociétés dans le domaine des mines qui ont sollicité la facilitation de la BM pour pouvoir s’installer au Congo », a ajouté Sylvie Dossou Kouamé.
La BM entend également poursuivre son travail dans la gestion des finances publiques, notamment concernant l’efficacité des investissements. Aussi, les fonds à décaisser le seront désormais en fonction des résultats.
Selon une étude récente réalisée sur la pertinence des investissements en termes d’efficacité, de suivi et de contrôle, le Congo occupe la 70e place sur les 71 pays analysés. D’où la nécessité de soulever la question de l’efficacité afin de s’assurer que le budget est utilisé de la manière la plus optimale.
Elle a, par ailleurs, souligné l’importance de l’application effective du Code de passation de marchés afin que tous les travaux supérieurs à 250 millions FCFA soient soumis à compétition.
Quant au renforcement des capacités du gouvernement et la bonne gouvernance, la BM suggère la mise en place d’un programme de décaissement des fonds en fonction des résultats obtenus. L’objectif est de réduire le coût des transactions et de s’assurer que les fonds alloués atteignent réellement les bénéficiaires.
Elle aimerait enfin améliorer la gouvernance en travaillant avec la société civile, les médias, les parlementaires et toutes les institutions jouant un rôle de contre-pouvoir afin que les décisions soient prises de façon plus participative.