Créé le 28 -04-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 28 - 04-2011 21 h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALMARES
Le déclic a pris corps le mardi 26 avril dernier après que la Cour suprême de justice ait décidé la réhabilitation du gouverneur de la province du Bandundu, Richard
Ndambu dans ses fonctions au terme de la motion de défiance du 11 mars dernier votée par l'Assemblée provinciale. Deux temps forts ont marqué e verdict de la Cour suprême de justice. A Kinshasa,
chef-lieu des institutions de la République, une tonitruante explosion de joie a accompagné le même mardi ce prononcé dans les rangs des partisans du gouverneur déchu. Par contre au Bandundu,
vingt quatre heures plus tard, deux camps se sont diamétralement opposés au chef-lieu de la province par des échauffourées incontrôlées entre ceux qui sont pour et contre le verdict de la haute
cour de la justice congolaise. Des sources signalent la mort de trois personnes. et plusieurs blessés graves. Ce mouvement de protestation a atteint également La ville de Kikwit où on signale des
marches contre la décision de la Cour suprême de justice.
Pourtant…
Pourtant l'opinion tant nationale que provinciale le sait pertinemment bien, que ce médecin de formation a connu son éviction par 43 voix contre sur les 75 députés
que compte l'institution légiférante de la province du Bandundu. Du fait d'avoir été accusé du détournement de deniers publics et de mauvaise gouvernance. Cette déchéance a, de source digne de
foi, été approuvée par la Cour d'appel de Bandundu.
Il y a peu, un autre cas d'espèce a eu lieu au Kasaï Oriental contre un autre gouverneur encore réhabilité par la même Cour suprême de justice. Ainsi ne tablant ses
conclusions que sur la réhabilitation des gouverneurs de province selon les règles de la jurisprudence, la haute institution congolaise de dire le droit refuserait, malgré toutes ses compétences
en la matière, de corroborer les actions honorables que ne cessent de déployer les assemblées provinciales dans la gestion de leurs provinces respectives. Même si l'opinion ne peut pas se
permettre de nier la capacité juridictionnelle lui reconnue, la Cour suprême de justice a inévitablement intérêt de s'en tenir également sur les aspects politique, économique, voire socioculturel
de, leurs demandeurs.
L'assemblée provinciale étant, à l'instar du parlement national, une institution pourvue du pouvoir de légiférer, ne peut passer sous silence un quelconque aspect
de sa démarche du fait que ses composants aspirent rentrer demain à la base pour un autre mandat.
La mission de dire le droit
Dire le droit en s'appuyant de manière radicale sur toutes les exceptons soulevées est une bonne chose. Mais se mettre en lieu et place des députés provinciaux
élus, est une autre chose quand on sait que c'est par cet unique canal qu'ils sont parvenus à devenir membre de l'assemblée provinciale. Cet aspect se transforme sans faille en moyen de défense
de la cause commune de la population sous leur administration en vue d'aider au développement de leurs circonscriptions électorales respectives. C'est cette offensive qui a fait que malgré sa
réhabilitation, le gouverneur de la province du Kasaï Oriental a été sommé de quitter son fauteuil.
Le souhait de la population congolaise est de voir la Cour suprême de justice ne pas se constituer en obstacle aux avancées significatives des élus provinciaux
appelés à se retrouver au sein de différents hémicycles provinciaux pour l'objectif précis d'un mandat bien rempli en faveur de leurs électeurs. Il ne serait donc pas vain que des circonstances
atténuantes puissent accompagner leurs démarches patriotiques.
LP