© AFP/Archives Tony Karumba. Vue d'ensemble du Tribunal international pénal pour le Rwanda, où sont jugés des Rwandais accusés de génocide, à Arusha (Tanzanie) le 18 novembre 2008.
Ces détenus représentent 67,7% de la population carcérale rwandaise, qui s'élève au total à 58.381 personnes, réparties dans 13 centres pénitentiaires, selon les chiffres du Service correctionnel du Rwanda (SCR) reçus mercredi par l'AFP.
L'immense majorité de ces détenus ont déjà été condamnés: seuls 144 d'entre eux ont encore le statut de prévenu. Le SCR précise par ailleurs que 37.232 prisonniers
condamnés pour génocide sont des hommes, et 2.340 des femmes.
Au lendemain du génocide, en 1995, plus de 120.000 personnes avaient été arrêtées et détenues pour leur rôle présumé pendant le génocide.
Pour décongestionner les centres de détention, le Rwanda a introduit pour certaines catégories de condamnés pour génocide passés aux aveux une peine alternative à l'emprisonnement : le Travail d'intérêt général (TIG).
Déclenché après l'assassinat le 6 avril 1994 du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana, dont l'avion avait été abattu au-dessus de Kigali, le génocide perpétré par des extrémistes hutus a fait 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsie, entre avril et juillet 1994.