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Une affirmation hasardeuse

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Créé le 29 -04-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 29 - 04-2011 21 h00 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL

Collation des grades à l'Unikin


Une fois de plus, on a déploré des morts sur le site de l’Université de Kinshasa. En effet, des échauffourées ont opposé mardi 26 avril les étudiants de l’Unikin aux forces de l’ordre à la suite de la majoration des frais d’enrôlement aux sessions et d’autres frais académiques connexes.

On sait que, depuis un temps, des tensions couvaient à petit feu sur le site universitaire. Des signes de tensions étaient donc perceptibles dans les milieux des étudiants.

Pressentant le danger, le secrétaire général académique de l’Unikin avait réuni le samedi 23 avril des représentants des étudiants pour aplanir d’éventuelles divergences. Malheureusement, au lieu de privilégier le dialogue pour parvenir en toute douceur à un compromis, le secrétaire général académique de l’Unikin a préféré faire usage de menaces, promettant de ne jamais revenir sur sa décision de majoration des frais.

C’est ce qui a entrainé la vague de contestations qui se sont soldées par des pertes en vies humaines : un seul, selon les sources proches de l’Association des professeurs de l’Unikin, et deux, d’après de sources indépendantes.

Toujours est-il que mort d’hommes ou pas, ces nouveaux incidents de l’Unikin, que l’on aurait pu éviter, interpellent. Pour preuve, la chambre basse du Parlement a consacré l’essentiel de sa plénière d’hier jeudi à cette question, à côté d’autres incidents qui ont endeuillé la ville de Bandundu, chef-lieu de la province du même nom.

Prié de s’expliquer sur les événements de mardi à l’Unikin, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a, comme à ses habitudes, usé de la langue de bois pour camoufler le vrai problème.

Selon lui, les incidents de l’Unikin ont été fomentés par un groupe d’assaillants, non autrement identifiés, et qui ne se recrutent pas dans l’effectif des étudiants de l’Unikin. Sacrée trouvaille ! Eureka ! Car, Mashako n’a pas attendu les conclusions d’une commission d’enquête pour identifier la racine du mal.

De son bureau de l’avenue des Forces armées, il a pu - par une technique qu’il est le seul à maîtriser - identifier d’un seul coup les principaux responsables des incidents du campus universitaire de Kinshasa.

Ainsi, pour le ministre de l’ESU, les fauteurs de troubles de l’Unikin, tout comme ceux qui ont fait usage d’armes à feu pour venir à bout de la manifestation, ne sont nullement des rangs de la Police nationale congolaise ni des Forces armées de la RDC.

Pour Mashako, ce sont donc des « assaillants » - le terme est à la mode depuis un temps – des personnes supposées par des instances autres qu’universitaires. Quelle facilité d’analyse ? Le ministre avait-il eu des preuves conséquentes pour arriver à une telle conclusion ? Si, c’est vrai que des infiltrés ont intégré les milieux universitaires, qu’a-t-il fait en retour pour les mater ou les maîtriser ?

Dans tous les cas, l’on ne gère pas un secteur aussi sensible avec autant de légèreté. Les affirmations du ministre de l’ESU sont hasardeuses. Elles sont la preuve de la volonté malveillante du pouvoir de politiser à outrance les milieux universitaires pour étouffer toute contestation, fût-elle, légitime.

Toute contestation des étudiants, comme celle bien légitime du mardi 26 avril 2011, n’est pas à mettre sur le compte d’une quelconque instrumentalisation des milieux universitaires. Loin de là.


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