Crée le 11-03-2012- 21h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le dimanche 11-03-2012 - 21H30 AFRIQUE REDACTION PAR : ARTV
© AFP/Archives Rodger Bosch. Le vice-président sud-africain Kgalema Motlanthe, le 7 octobre 2011 au Cape.
Mme Mtshali et ses associés auraient demandé une commission de 104 millions de rands (10 millions d'euros) en février 2011 lors d'une rencontre avec des représentants de la compagnie sud-africaine 360 Aviation, qui entendait fournir hélicoptères et pièces de rechange à la National Iranian Oil Company via l'Afrique du Sud pour contourner l'embargo américain, explique le journal.
L'affaire, qui aurait porté sur au moins 450 millions de rands (45 millions d'euros) par an pendant cinq ans, ne s'est finalement pas faite, précise le Sunday Times.
"Nous croyons qu'on nous a demandé un pot-de-vin (...) en échange de l'appui" du gouvernement, a indiqué le gérant de 360 Aviation, Barry Oberholzer, à l'hebdomadaire.
Gugu Mtshali a déclaré au journal qu'elle n'avait "jamais assisté à une réunion formelle" avec 360 Aviation. Elle n'a pas donné suite quand le Sunday Times lui a envoyé des enregistrements de ladite réunion où sa voix est parfaitement reconnaissable, selon le journal.
Interrogé par le Sunday Times, le porte-parole du vice-président sud-africain, Thabo Masebe, a nié toute implication dans l'affaire, ajoutant que M. Motlanthe n'avait jamais rencontré aucun responsable de 360 Aviation.
Le directeur de la compagnie, Marcel Oberholzer, affirme de son côté qu'il a rencontré le vice-président en juin, sans toutefois que l'affaire ne soit évoquée.
Le journal, qui dit disposer de trois sources différentes et ajoute que les documents qu'il a consultés l'ont également été par les services de renseignement américains, indique que les services de M. Motlanthe ont obtenu en avril 2011 une lettre d'appui du ministère du commerce sud-africain.
Un voyage en Iran avec Mme Mtshali était ensuite prévu, mais 360 Aviation n'a pu s'entendre avec ses partenaires iraniens sur les termes du contrat, note encore le Sunday Times, qui ajoute que le pot-de-vin n'a en conséquence jamais été versé.