Crée le 12-03-2012- 07h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR
EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 12-03-2012 - 07H22 AFRIQUE REDACTION PAR :
DEPCHES DE BRAZZAVILLE
La Belgique appelle la communauté internationale à accentuer la pression sur les autorités congolaises et la société britannique Soco international pour la
non-reprise des explorations pétrolières sur le site. Le Bloc V du graben Albertine se trouve aujourd'hui au cœur d'un débat qui prend chaque jour une ampleur inquiétante sur le plan
international après le récent accord du gouvernement pour des recherches. Situé dans la partie est de la RDC, le site est classé au patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour
l'éducation, la science et la culture (Unesco). Une source parlementaire belge dont les propos sont repris par l'Agence France presse a fait état de l'intention réaffirmée par la RDC « d'évaluer
la quantité de réserves de pétrole dans la région pour aider le pays à décider s'il doit permettre l'exploration du parc ».
Toute reprise de la prospection pétrolière est déjà qualifiée d'acte « illégal », selon le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. Abordant la
question devant les députés, il leur a confirmé que la RDC a effectivement « autorisé la société Soco à mener des explorations, notamment aériennes, dans le Bloc V du graben Albertine, en plein
cœur du parc des Virunga, classé au patrimoine mondial de l'Unesco ». Il se trouve, a-t-il poursuivi, que l'autorisation accordée est « contraire à la législation congolaise et aux engagements
internationaux de la RDC ».
Pour empêcher la concrétisation d'un tel projet, le chef de la diplomatie belge en a appelé à une réaction de la communauté internationale, particulièrement celle
de l'Union européenne et de l'Unesco. Cette pression, a-t-il martelé, peut produire un impact sur les autorités congolaises et Soco international. Selon lui, il est clair que cette société
pétrolière a continué à faire pression sur les autorités congolaises pour commencer ses activités d'exploration. Didier Reynders a promis d'aborder la question de vive voix avec les officiels
congolais lors de son déplacement à Kinshasa dans les prochaines semaines.
Un revirement qui passe mal
Une année auparavant, en mars 2011, le ministre national de l'Environnement, José Endundo, avait décidé de suspendre les activités de prospection dans le parc des
Virunga après la montée d'un cran de la tension entre l'Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) et la South africa Congo oil (Soco). Accusant l'ICCN de l'empêcher de mener des
investigations, Soco a dénoncé une violation de la loi qui l'autorise à débuter l'exploration. En effet, un contrat de partage de production portant sur cette concession pétrolière a été conclu
entre l'État congolais et un consortium de trois entreprises, à savoir Soco (partenaire d'exécution), Dominion petroleum et la Congolaise des Hydrocarbures.
Le site est ainsi au centre de grands enjeux. Construit en 1925, le parc des Virunga est réputé pour abriter les gorilles des montagnes et ceux des plaines menacés
d'extinction. Le site se trouve au Nord-Kivu, à la frontière avec le Rwanda. Il s'agit du plus vieux parc dans le continent africain.
Laurent Essolomwa