Crée le 12-03-2012- 11h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 12-03-2012 - 14H32 AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Ce qui paraissait pendant presqu’une semaine, comme une simple rumeur, s’est enfin confirmé, le week-end. Depuis samedi matin, le prix du carburant à la pompe a été
revu à la hausse. En effet, dans toutes les stations d’essence de la ville de Kinshasa, l’essence coûte désormais 1.340 FC le litre, tandis que le gasoil se vend à 1.335 FC le litre. Comme
conséquence de ces mesures prises par le gouvernement, les stations d’essence qui fermaient avant 18 heures, resteront ouvertes au-delà de minuit.
Explication obtenue auprès d’un opérateur économique, la fermeture des stations d’essence observée depuis plus de quatre jours, était en effet, un signe avant-
coureur de la pression exercée par la profession pétrolière sur le gouvernement qui, comme il faudrait le rappeler, a dans ses prérogatives, la fixation des prix de quatre produits stratégiques,
à savoir le carburant, le ciment, l’eau et l’électricité.
Cette augmentation du prix du carburant est intervenue, après la rencontre de vendredi dernier, entre le gouvernement représenté par le Premier ministre ad interim,
Louis-Alphonse Koyagialo, le ministre de l’Economie, Jean-Pierre Darwezi, son collègue de l’Energie, Gilbert Tshiongo, agissant comme ministre des Hydrocarbures, et la profession pétrolière
représentée par le chef du département pétrole à la FEC, Georges Mukuna, le DG de Engen, Charles Mikobasa et un délégué de Cobil.
Plusieurs experts du gouvernement avaient assisté à cette réunion.
Lors de cette rencontre, avons-nous appris vendredi tard dans la soirée, la profession pétrolière a d’abord fait part au gouvernement, de la nécessité d’augmenter
les prix du carburant, étant donné que les trois principaux paramètres pris en compte pour ce faire, ont connu des perturbations. Il s’agit, a indiqué le délégué des pétroliers, des cours
mondiaux du pétrole, du taux de change et du volume du produit.
La profession qui a subi des effets pervers consécutifs à la hausse du prix à l’importation, a donc du plaider pour la révision à la hausse à la pompe.
Pour sa part, le Premier ministre ad interim a saisi cette occasion, pour rappeler les principales instructions du gouvernement quant la révision des prix du
carburant, en insistant sur le principe de la vérité des prix. Voilà pourquoi des instructions précises ont été données au ministre de l’Economie pour veiller à l’encadrement non seulement de la
structure du prix, mais aux effets d’entraînement de cette augmentation des prix du carburant qui vont affecter les prix de transport en commun et ceux des biens et services.
En cette période délicate, Louis-Alphonse Koyagialo en a profité pour insister sur le maintien de l’esprit du dialogue et de la collaboration entre le gouvernement
et la profession pétrolière, de manière à ce que l’augmentation des prix du carburant convenue ne le soit pas de façon brusque, mais échelonnée.
La profession pétrolière réconfortée par l’ouverture manifestée par les membres de l’exécutif, a promis de procéder à ce mécanisme de manière à amortir le choc pour
les consommateurs. Ce qui ne va pas fortement perturber la situation sociale.
Tout compte fait, à son terme, cette nouvelle augmentation du prix du carburant aura nécessairement plusieurs effets d’entraînement sur les prix du transport en
commun, des biens et services. Il est toutefois à craindre que le gouvernement qui expédie les affaires courantes, délaisse au second plan, l’application des mesures d’encadrement de cette
révision à la hausse du carburant. Car, les opérateurs économiques véreux vont sauter sur cette occasion, pour procéder aux anticipations qui ne reflètent ni la vérité des prix, ni se rapportent
aux différents paliers d’augmentation des prix convenus avec le gouvernement.
J.R.T.