Crée le 16-03-2012- 09h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 16-03-2012 - 14H00 AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO NEWS
La condamnation de Thomas Lubanga par la Cour Pénale Internationale (CPI), relance le débat sur l'éventuel transfèrement de Bosco Ntaganda, ex chef d'Etat-major de
la branche armée de l'Union de Patriote Congolais (UPC) avant de rallier le maquis de Laurent Nkunda dans le Masisi, dans la province du Nord-Kivu.
Après l'arrestation de Nkunda à Kigali, au Rwanda, Bosco Ntaganda, a intégré l'armée nationale. son rang de Général de brigade , cet ancien bras droit de Laurent
Nkunda se tape des bons moments à Goma, joue au tennis et bénéficie de tous les avantages dus aux officiers supérieurs de l'armée, malgré son refus catégorique de quitter le Nord-Kivu avec ses
éléments issus de l'armée de Nkunda. Selon Kinshasa, le transfèrement de Bosco Ntaganda à La Haye risquerait de compromettre la paix chèrement acquise dans la partie est de la RD-Congo. Pour des
organisations de défense de Droits de l'Homme, Bosco Ntaganda doit finir ses jours à la Cour Pénale Internationale, pour répondre de ses actes commis sous son règne avec Thomas Lubanga en Ituri,
dans la province Orientale et ceux commis avec Laurent Nkunda. Si la Justice Internationale a condamné Thomas Lubanga pour enrôlement des enfants mineurs et leur envoi au front, la personne
habilité à répondre devant la CPI, c'était Ntaganda. Kinshasa a fait de la résistance et multiplier des astuces pour mettre Ntaganda à l'abri de la Cour Pénale Internationale. Malgré l'appel de
l'avocate de Thomas Lubanga, la décision de la justice internationale ne va pas du tout changer. Du coup, Thomas Lubanga qui est condamné pour crimes de guerre mais, qui n'est pas encore fixé sur
sa peine, risque 30 ans de prison. Après deux cents audiences, en six ans, les juges de la Cour Pénale Internationale n'ont pas tenu compte des contradictions de neuf témoins à charge, venus de
l'Ituri pour témoigner si l'ex seigneur de l'Ituri, avait réellement enrôlé et envoyé des enfants au front. Ils se sont plus basés sur les images qui étaient à leur possession. Pour eux, le
Procureur le plus puissant de la planète, Louis Moreno Ocampo, n'avait pas bien mené ses enquêtes. Ses interlocuteurs l'ont beaucoup induit en erreur, en donnant même des pistes aux témoins pour
clouer Thomas Lubanga. Mais qu'à cela ne tienne, le verdict de la Cour condamne Lubanqa. L'affaire Thomas Lubanga Vs Moreno Ocampo, qui est une des premières affaires rendues par les juges
essayent de faire une lumière sur d'autres leaders rd-congolais, détenus à la CPI, notamment Jean-Pierre Bemba Gombo. L'issue du procès du président national du Mouvement de Libération du Congo,
MLC, risque de connaître le même sort que celui du leader de l'UPC s'il faut s'en tenir aux griefs (viols, pillages, crimes de guerre...), qui sont retenus contre Bemba. Le «Chairman» du MLC et
ses avocats ont un dur combat à mener. Au début de cette semaine, le dernier témoin à charge de Bemba, avait fait sa déposition devant les juges. Il ne reste qu'à la défense d'affûter ses armes
pour descendre les dépositions des quarante témoins que Louis Moreno, a ramassé à Bangui, en République Centrafricaine.
ERIC MASIMO