Crée le 20-03-2012- 03h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 20-03-2012 - 12H25 AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO NEWS
Les Nations-Unies célèbrent le 4 avril prochain une journée de sensibilisation à la lutte anti mines. Pour l'International Campaign to Ban Landmines, ICBL et les
ong locales qui accompagnent cet idéal en RD-Congo, cette campagne ne soulèvera pas seulement la question de lutte contre les mines anti personnelles dans le monde mais elle sera également une
occasion de déployer un plaidoyer auprès des gouvernants.
Le souhait de l'organisation est de pousser ceux qui n'ont pas encore adhéré au traité d'interdiction des mines à le faire de toute urgence. Les gouvernements
ayant adhéré au traité sont en plus appelé à respecter leurs obligations.
Sur le plan international le thème retenu porte sur « Prêter votre jambe pour un monde sans mine ». Ce thème a été adapté à la situation de la RD-Congo en ces
termes : « Prêter votre jambe pour l'adoption de la convention sur le droit des personnes vivant avec handicapé ».
En Avril 2011, la campagne Remangate « Retrousser son pantalon » a eu lieu en Colombie. Tout a commencé avec une simple idée d'avoir des gens qui retroussent leur
pantalon au niveau d'une jambe pour attirer l'attention sur les problèmes de mines anti personnelles en Colombie.
Cette action qui visait, au départ, à monter une solidarité aux victimes s'est transformée en un événement à l'échelle nationale. La campagne a été un immense
succès en utilisant les médias sociaux avec l'appui des célébrités, le soutien des ONG, le gouvernement, les médias et les organismes internationaux pour développer cette campagne en quelques
semaines.
Le président du pays Juan Manuel Santos a participé à la campagne.
Sa présence a mis une pression en faveur de la campagne « Retrousser son pantalon
Le renforcement de la protection des victimes des conflits incluant la réadaption pour les survivants des mines anti personnelles était passé du numéro 38 à 4 dans
la liste des priorités législatives. La loi a été adoptée au Congrès quelques semaines plus tard.
La RD-Congo, pays post conflit compte plusieurs victimes des mines anti personnelles au sein de sa population.
Au moins 10% de la population des personnes vivant avec handicap naturel et victimes des mines, selon l'UNMACC. Les plus courageux écument les rues vivant
essentiellement de la mendicité. Ils sont rejetés de tous et font la triste expérience d'une stigmatisation permanente. Il existe un espoir pour cette population : la ratification du pays aux
différents instruments juridiques internationaux de protection des personnes vulnérables et victimes des mines et armes à sous munition qui ont causé et causent jusqu'à ce jour des victimes en
nombre. Ces instruments permettent de renforcer la protection de cette catégorie. Les Ong locales et internationales sont mobilisées sur la question depuis une dizaine d'années pour atténuer la
souffrance et le calvaire de cette couche des compatriotes qui font partie intégrante de la société congolaise.
C'est une question de justice et du bon sens élémentaire.
PATRICK MUKENDI