Crée le 22-03-2012- 07h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 22-03-2012 - 13H40 AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Hier matin, la Haut- commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a présenté son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme et les activités du
Haut- Commissariat en Rd Congo, au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, a annoncé à la presse Madnodje Mounoubai, le porte-parole de la Monusco. C'était lors de la conférence de
presse hebdomadaire des Nations Unies.
Dans son introduction, la Haut Commissaire, Navy Pillay, a félicité le gouvernement congolais pour les efforts déployés en vue de lutter contre l'impunité, de
renforcer les institutions étatiques et d'améliorer la situation des droits de l'homme dans le pays.
Navy Pillay a toutefois déploré que, tout au long de l'année 2011, il y ait eu peu d'amélioration dans la situation des populations civiles.
Le rapport met en exergue les causes profondes de la persistance des violations des droits de l'homme en Rd Congo. Les faiblesses structurelles des institutions
étatiques, en particulier du système judiciaire et des forces de sécurité, auxquelles s'ajoutent des pratiques de corruption et la présence de groupes armés, favorisent l'impunité et renforcent
les violations systémiques des droits de l'homme.
Au nombre de ces violations des droits de l'homme figurent les exécutions arbitraires et sommaires, les arrestations et détentions arbitraires et illégales, les
mauvais traitements, la torture, les violences sexuelles et les pillages. Les prisonniers sont souvent détenus dans des conditions qui favorisent les mauvais traitements et les tortures, et les
taux de décès en détention restent élevés.
Rappelons que la présentation du rapport annuel sur la situation des droits de l'homme et les activités du Haut- commissariat en Rd Congo a eu lieu au lendemain de
la publication du rapport d'enquête qui détaille les violations graves des droits de l'homme commises par des forces de défense et de sécurité congolaises durant la période électorale entre le 26
novembre et le 25 décembre 2011.
Ce rapport devant le conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Ce rapport fait état d'au moins 33 personnes tuées, 83 personnes blessées et 16 personnes sont
toujours portées disparues. Plus de 265 personnes ont été arrêtées, et la majorité aurait été maintenue en détention de façon illégale et/ou arbitraire.
Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l'homme (BCNUDH) félicite le gouvernement de la Rd Congo pour son engagement à ouvrir une enquête judiciaire
crédible et indépendante afin de s'assurer que les auteurs présumés des violations des droits de l'homme soient traduits en justice et que les victimes obtiennent réparation.
Signalons que comme le prévoit son mandat, le bureau du Haut- commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme continue de faire le monitoring sur les
violations graves des droits de l'homme, commises en particulier dans l'Est de la Rd Congo.
Jean-René Bompolonga