Quantcast
Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Instabilité à l'ouest La guerre angolaise Faa-Flec se déporte au Bas-Congo !

$
0
0

Créé le 06-05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 06 - 05-2011 00 h00 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LE PALMARES 

 

Lés bruits de bottes qui dérangent ces derniers jours dans la province du Bas-Congo ressemblent, quand on suit à la loupe tous les événements qui surviennent çà et là sur l'ensemble du territoire national, à ceux qui avaient, il y a peu, enlevé tout espoir de vivre à nos soeurs et frères de l'Est du pays dans le grand Kivu et la province Orientale.

Des massacres avaient abondamment endeuillé ces coins de la République. Les Interahamwe et d'autres forces étrangères avaient indûment transformé cette partie du pays en champ de bataille. Maintenant, toujours sur le territoire national cette fois à l'ouest, des sources dignes de foi, dont la société civile locale, font état de la présence des troupes angolaises dans le territoire de Tshela, à plus de 200 kilomètres à l'ouest de Matadi, et également dans d'autres secteurs de la province du Bas Congo.

Il se dit sur la place publique que ces militaires, angolais seraient à la recherche des rebelles du Front de libération de l'enclave de Cabinda (Flec).

Le mardi 3 mai dernier, des coups de feu ont été entendus à Mbata Yema. A Tshela, il y aurait eu des échanges de tirs entre les éléments de Forces armées angolaises (Faa) et ceux du Front de libération de l'enclave de Cabinda (Flec). Conséquence évidente, deux soldats angolais seraient morts.

Le ministre provincial de l'Intérieur du Bas-Congo, Félicien Mbedi affirme avoir été informé de la situation, mais attend le rapport détaillé de son collaborateur de Tshela avant de se décider concrètement.

D'autres sources certifient que des militaires de l'armée régulière de l'Angola sont également signalés à Mbata-Yema, groupement Kikamba, situé à une vingtaine de kilomètres de la cité de Tshela.

Des renforts de cette armée seraient même attendus sur le sol congolais, notamment au village Kimbemba Mbenza, pour renforcer les troupes déjà présentes.

Comme cela se fait partout ailleurs dans de telles situations,on assiste au déplacement de la population locale pour un refuge dans des villages éloignés.

Dans le village Nkamuna, territoire de Songololo, à environ 60 kilomètres à l'est de Matadi, la population locale a signalé également la présence des militaires angolais lourdement armés à plus de 20 kilomètres au-delà de la borne frontalière n°17 servant de point de démarcation entre l'Angola et la RDC.

Connaissant les atrocités familières à l'armée angolaise, la population de ce coin de la République ne vaque plus librement à ses occupations champêtres. 

Ni de près, ni de loin

Des observateurs avisés s'étonnent de voir que les Congolais subissent les affres d'une guerre qui ne les concerne pas. Ni de près ni de loin. Malgré l'existence de multiples accords bilatéraux entre l'Angola et la RDC dans plusieurs domaines, même ceux relevant des problèmes sécuritaires, il est cependant regrettable de constater que l'Angola n'en tienne pas toujours compte. Constat amer : les incursions de l'armée angolaise dans la province du Bas-Congo ne sont pas les premières en date.

Mais, cette fois-ci, elles ont pris beaucoup d'ampleur. En octobre et novembre 2010, les habitants des villages de Mbata Yema, Kata, Kangu, Mbemba, Kikamba, Katamvu, Kikolokolo, Falanga et Nganda Sundi, avaient été obligés de se déplacer à cause du comportement inacceptable des éléments de l'armée angolaise.

A en croire des sources locales, les militaires angolais se seraient infiltrés du côté congolais à la recherche des combattants du Flec. Comme pour les fois précédentes, c'est la  société civile locale qui a encore tiré la sonnette d'alarme en direction des autorités provinciales et nationales de la RDC. Nous ne le dirons jamais assez que les gouvernants de deux pays ont visiblement du pain sur la planche.

C'est difficile de comprendre qu'à l'approche des élections à tous les niveaux dans ces deux états, qu'il puisse se présenter une situation aussi compromettante pour les relations harmonieuses et non-conflictuelles. En effet, la cohabitation pacifique entre les deux pays frontaliers ne peut s'effectuer que dans des conditions requises où il n'y a pas des coups de feux qui causent mort d'hommes et entretiennent l'insécurité. Quels sont, à notre entendement, ces hommes et femmes qui peuvent accepter d'aller aux urnes s'ils sont déjà en déplacement dans des forêts où n'est prévue aucune structure électorale ? Les exemples susceptibles de corroborer cette assertion sont légion. Le mot de la fin revient indubitablement aux deux chefs d'Etat, de surcroît commandants suprêmes de leurs forces armées. Eux seuls peuvent mettre un terme aux incursions de part et d'autre de leurs frontières.

Afin de donner l'occasion à leurs concitoyens respectifs de mieux s'occuper de leurs activités quotidiennes il y a grand espoir que ce cri de cœur ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.

                                                                                                                  LP


Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Trending Articles