Créé le 22-02-2011 à14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 22 -02-2011 à 16 h10 | PAR : LE POTENTIEL
La relance du secteur agricole est l’un des ceux dont la RDC a besoin pour son développement. Face à cette réalité, la FAO souhaite que l’agriculture soit valorisée
tant en RDC que dans d’autres pays. L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) plaide en faveur de la mise en place des programmes de production mixte. Selon un
communiqué de cette organisation rendu public le week end dernier, la FAO se dit favorable à la production de nourritures et d’énergie. Cela, afin d’accroitre la sécurité vivrière et énergétique
des pays. Cette technique pourra, selon la FAO, contribuer à la réduction de la pauvreté.
Selon le sous-directeur général de la FAO pour les ressources naturelles, Alexander Mueller, les avantages de la production mixte sont tels que toute la communauté
en est bénéficiaire. « Les systèmes agricoles conjuguant la production de nourriture et d’énergie présentent de nombreux avantages pour les communautés rurales pauvres », s’est-il exprimé. Et
d’ajouter : « Des agriculteurs pauvres peuvent se servir des résidus de récolte de riz pour la bioénergie. En agroforesterie, des débris d’arbres utilisés pour la production des fruits, de noix
de coco ou de café pour cuisiner ».
Il faut noter que ces réflexions de la FAO sont contenues dans une étude intitulée « Making integrated food-energy systems work for people and climate-an overview
». Cette étude s’appuie sur une série d’exemples puisés en Afrique, en Asie et en Amérique latine. « Grâce à ces systèmes intégrés, les agriculteurs peuvent faire des économies en renonçant aux
achats couteux des combustibles fossiles et autres engrais », reprend le communiqué.
Parmi les avantages procurés par l’intégration de la production, la FAO fait allusion entre autres à l’atténuation du changement climatique.
Signalons par ailleurs qu’en RDC, une grande plantation située à environ 140 kilomètres à l’Est de Kinshasa constitue une preuve de l’intégration de la production.
Cette plantation s’inscrit dans le cadre d’un grand programme agroforestier. Elle s’étend sur 100.000 hectares et associe des cultures vivrières et des forêts d’acacia. Ce qui permet aux
agriculteurs de cultiver du manioc à haut rendement. Selon les statistiques disponibles à ce jour, cette plantation produit entre 8.000 et 12.000 tonnes de charbon de bois par an. Les
agriculteurs récoltent 10.000 tonnes de manioc par an.
Toujours dans le cadre de la relance agricole, le ministère de l’agriculture aménage des efforts significatifs pour améliorer les productions locales. Dans ce
cadre, le gouvernement par l’entremise du ministère de l’agriculture, vient de mettre sur pied il y a quelques jours, le Programme d’appui à la relance du secteur agricole (PARSA). Il est prévu,
à travers ce programme, la réhabilitation des routes, la vulgarisation de nouvelles méthodes agricoles et autres.
Pour des agriculteurs locaux, cette technique de la FAO est bien accueillie. Car, selon eux, il vient contribuer à l’amélioration de la production agricole dans les
milieux ruraux.
OLIVIER KAFORO