Créé le 10-05-2011 à 00h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour mardi 10- 05-2011 22 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : CONGONEWS
Léon Kengo wa Dondo n'évoluera plus en indépendant. L'ancien patron de l'UDI s'est décidé de créer un parti dénommé UFC -Union des forces du changement- qui a déjà
obtenu son agrément au ministère de l'Intérieur, rapportent des proches du président du Sénat. Les mêmes sources expliquent que Kengo n'apparaîtra pas à la tête de ce parti. A sa place, c'est
Félix Vunduawe Te Pemako qui s'affichera. Déjà à l'époque de l'UDI, Kengo n'en avait jamais pris les commandes. Il avait laissé Alexis Thambwe Mwamba piloté la redoutable machine constituée
essentiellement des technocrates comme Marco Banguli, le professeur Katanga Mukumadi et autres. En somme, la crème de la IIème République avec certains cerveaux embauchés dès la sortie de
l'université. Cette fois-ci, c'est au Sénat même que Kengo a recruté ses premiers prosélytes, notamment dans les rangs des sénateurs MLC originaires de la province de l'Equateur.
Le réflexe provincial a fait que ces derniers se laissent tenter d'aller vers celui qui représente le leadership de la province en l'absence de Jean-Pierre Bemba
Gombo, en détention à la La Haye. Il y donc lieu de craindre que les rangs du parti bembiste lorsque Kengo et Vunduawe porteront l'UFC sur les fonts baptismaux. La crise qui secoue le MLC
écartelé entre François Muamba Tshishimbi et l'aile de Thomas Luhaka Lonsejola, revêtue de la confiance du chairman, risque d'en rajouter. Avec la création de l'UFC, beaucoup sur les ambitions de
Kengo quant à son avenir politique. Des sources l'avaient donné, il y a quelques mois, candidat à l'élection présidentielle. A voir comment il déploie son parti à parti de la chambre haute du
Parlement, on serait tenté de croire qu'il travaille pour rempiler à la tête du Sénat. En 2006, Kengo avait surpris en se faire élire à la tête du bureau du Sénat là où la majorité était
largement acquise au camp présidentiel.
L'homme avait su travailler en coulisse et convaincre les sénateurs l'un après l'autre, misant sur le ralliement des anciens mobutistes revenus aux affaires au
Sénat. Il faudra donc compter avec lui pour la prochaine législature même s'il y a lieu de relativiser.
Une question reste posée, à savoir dans quel camp se trouve Kengo. Ses affinités avec le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya le classent, à priori, dans le camp des
forces du changement.
Une idée consolidée par la discrète visite de Kengo chez Etienne Tshisekedi, il y a quelques mois, sans que l'on sache ce que les deux hommes se sont dits. De côté
justement des forces du changement -de l'opposition- nombreux ne croient pas à la sincérité de la démarche de Kengo depuis qu'il a fait le Ponce Pilate lors des débats sur la révision
constitutionnelle au Sénat. En fait, c'est ça l'homme. Il n'a pas de position tranché. Tout ce que le préoccupe, c'est de retrouver du côté du pouvoir pour jouir des honneurs.
H.M. MUKEBAYI NKOSO