Créé le 22-02-2011 à14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 22 -02-2011 à 16 h10 | PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
La démarche, précise-t-il, n'empêche toutefois pas l'UDPS de s'organiser d'abord elle-même avant d'entrevoir toute possibilité d'adhésion à une quelconque plate-forme électorale. Constant par
rapport à son idéal politique, Etienne Tshisekedi a, une fois de plus, réaffirmé sa volonté de briguer la magistrature suprême par la voie démocratique après la bourde de 2006 ayant placé son
parti en marge du processus électoral au grand dam de ses nombreux militants et sympathisants. Cette fois-ci, le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social pense que « les
élections ne courent pas le risque d'une certaine manœuvre » comme à l'époque. Et pour maximiser ses chances et assurer l'alternance tant réclamée, il a exhorté ses partisans à la vigilance «
pour ne pas commettre l'erreur de 2006 ». Lors d'une conférence de presse tenue en sa résidence le dimanche 20 février, Etienne Tshisekedi a martelé quant à sa volonté d'aller jusqu'au bout de sa
logique, quelles que soient les embûches qui pourraient lui être tendues par la loi électorale. Et dans l'hypothèse d'un rejet de sa candidature à la présidentielle 2011, il n'exclut pas
l'éventualité de recourir à la rue comme arme fatale pour tenter de rétablir les équilibres rompus. « Cette fois-ci, nous n'accepterons aucune tricherie, si non, l'Egypte va être le seul exemple
à adopter », a-t-il déclaré en substance. Dans une ambiance particulière assaisonnée de chants et de slogans en l'honneur du président national, cette conférence de presse à laquelle étaient
associés les chefs des partis politiques et associations partenaires, a vite pris les allures d'un plébiscite avant-terme.
L'orateur a, par ailleurs, rejeté l'intention lui prêté maladroitement de vouloir faire cavalier seul à l'occasion de prochaines joutes électorales, excluant de ce fait, tout rapprochement avec
les autres structures de l'opposition. Ses propos, a-t-il déclaré, ont été mal interprétés par certains médias alors qu'en réalité, il a toujours plaidé en faveur d'un regroupement de toutes les
forces acquises au changement. « Lors de l'ouverture du Congrès de mon parti, j'avais lancé un vibrant appel à toutes les forces de l'opposition pour s'unir autour de moi afin que nous puissions
faire face aux échéances électorales. Et ce principe, je le renouvèle maintenant aujourd'hui. Il ne faut pas me prêter des intentions que je n'ai pas », a-t-il précisé avant d'ajouter qu'il reste
accroché à l'idée d'un front uni de l'opposition avec des objectifs clairs et un plan de travail unique. Cela, a-t-il nuancé, n'empêche pas à l'UDPS de s'organiser d'abord elle-même à son niveau
avant d'entrevoir toute possibilité d'adhésion à une quelconque plate-forme électorale.
Et au cas où l'opposition s'accordait sur une candidature autre que la sienne, Etienne Tshisekedi a déclaré se maintenir jusqu'au bout. Concernant les querelles intestines au sein de l'UDPS sur
fond de division, « le sphinx de Limete » n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la corruption dont auraient fait l'objet les dissidents de l'aile Righini de la part de la majorité au
pouvoir afin de déstabiliser son parti. Rappelons qu'un rassemblement des militants de l'UDPS est annoncé pour le 24 avril prochain au stade Tata Raphaël pour commémorer la date d'introduction du
multipartisme dans l'ex-Zaïre. Le leader de l'UDPS pourrait, à l'occasion, s'adresser à ses partisans.
Alain Diasso