Créé le 22-02-2011 à14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 22 -02-2011 à 16 h10 | PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
La session de 21 jours organisée simultanément à Kinshasa, Kisangani et Lubumbashi a pris fin, le week-end, avec une recommandation expresse aux bénéficiaires de
partager leurs connaissances sur ce nouveau droit avec leurs collègues.
A l'occasion de la clôture, Kenge Ngoma, directrice de cabinet adjointe du ministre de la Justice et droits humains empêché pour la même cérémonie organisée à
Lubumbashi, a confirmé l'organisation d'autres sessions de formation à l'approche du dépôt des instruments d'adhésion à l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires
(Ohada). Elle a noté aussi l'engagement pris par les bénéficiaires d'utiliser à bon escient les matières contenues dans le nouveau droit. Dès lors, les efforts se poursuivront pour doter le pays
d'un noyau de formateurs. Cet objectif est réalisable avec le partenariat solide bâti avec l'École régionale Supérieure de la Magistrature (Ersuma) dont une délégation d'experts a fait le
déplacement de Kinshasa et des autres pôles sélectionnés pour la première vague de formation. Motif de satisfaction aussi pour le Comité de pilotage de la réforme du portefeuille de l'État
(Copirep) qui a géré les volets financiers et logistiques : 217 plans de vols nationaux et internationaux, une dizaine d'itinéraires routiers et plus de 1000 appels téléphoniques.
Pour les partenaires, comme la Banque mondiale, le bilan est très positif. « Nous avons accompagné cette session de formation. Les magistrats ont appris très vite
le droit Ohada, ils l'ont même intégré. Dans les trois villes choisies, on a pris les magistrats de toutes les provinces. Il n'y a pas aujourd'hui une province où un magistrat peut dire
aujourd'hui qu'il ne connaît pas le droit Ohada », a déclaré le responsable de développement du secteur privé de la BM, Steven Dimitriev. Particulièrement très applaudies, les quatre seules
femmes magistrates du pôle de Kinshasa, présentes lors de la cérémonie de clôture, sont venues recevoir leur attestation de participation aux côtés de leurs collègues masculins. « Une fois de
retour dans nos juridictions, nous allons mettre en application les matières apprises. Mes collègues et moi avions reçu les supports nécessaires. L'Ohada est là, c'est à nous de faire en sorte
d'assurer sa bonne exécution », a soutenu le magistrat Kanza Mataka. Cette formation concernait les magistrats, greffiers et huissiers.
Laurent Essolomwa
Alexis Mangala : « il y avait une urgence à donner la formation aux magistrats »
Le secrétaire exécutif adjoint du Copirep s'est confié à la rédaction.
Les Dépêches de Brazzaville : Quelles sont les prochaines étapes après cette première vague de formation ?
Alexis Mangala : Compte tenu de l'urgence, il fallait d'abord former les magistrats, les greffiers et les huissiers. Ils sont les premiers à être confrontés à la
mise en pratique de ce droit, à travers leurs jugements et leurs arrêts. D'autres activités sont prévues dans le cadre du plan stratégique, notamment la formation des professeurs de
l'enseignement supérieur, des comptables et des juges de la Cour suprême, ceux qui devraient être en contact avec la Cour commune de justice.
LDB : Réussir cette formation de 21 jours était-il un défi pour le Copirep en raison d'autres sessions à programmer avant l'adhésion ?
AM : C'est une très grande satisfaction car le Copirep a accompli une mission prévue dans le cadre du plan stratégique de mise en œuvre de l'Ohada en RDC. Il a
assuré toute la partie financière et logistique, ensemble avec la commission nationale Ohada. 355 magistrats ont été formés, et cela simultanément à Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.
Propos recueillis par Laurent Essolomwa
Photo 1 : une vue du staff organisateur (de gauche à droite ; les représentants du Copirep, de la Banque mondiale, du ministère de la Justice, de la Commission
nationale Ohada et de l'Ersuma)
Photo 2 : Alexis Mangala, secrétaire exécutif adjoint du Copirep