Créé le 18 -05-2011 à 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 18- 05-2011 | 13h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Selon RFI (Radio France Internationale), captée hier à Kinshasa, Moïse Katumbi, Gouverneur élu du Katanga et président du club de football TP Mazembe, double
champion d'Afrique, va prendre sa retraite politique à la fin de son mandat actuel, au début de l'année 2012. Ce serait pour se consacrer entièrement au dernier club cité ainsi qu'à ses
affaires.
Pourquoi cette retraite politique anticipée de la part de cet homme qui passe pour l'unie des personnalités politiques les plus populaires de sa province et
pourquoi pas de la République Démocratique du Congo? Pourquoi Moïse Katumbi a-t-il pris l grave décision de mettre brutalement fin à une brillante carrière politiqte4au sein de la Majorité
Présidentielle ? Est-il sincère lorsqu'il affirme vouloir aj4onner la politique au seul profit du football et des affaires? Que représente ce club de Mazembe disqualifié de la Champions League de
la CAF et condamné à deux années de purgatoire? Pour n'avoir pas encore fixé l'opinion sur cette série d'interrogations, le gouverneur du Katanga vient d'ouvrir largement la voie aux spéculations
les plus folles. Mais, selon les milieux politiques, l'intéressé commençait à se sentir très mal dans sa peau de politicien et de « chouchou » à ta fois des fanatiques du football et de la
politique. On laisse entendre que sa popularité croissante dérangeait.
Et, comme pour lui faire savoir que cela ne leur plaisait pas, ses « adversaires » politiques, dont certains se recrutent au sein de sa propre famille politique,
n'hésitaient pas à brandir, dans sa direction, des menaces de toutes sortes. On croit savoir que c'est pour avoir la paix du coeur et la sécurité que, Moïse Katumbi a opté pour son retrait de la
scène politique. Ainsi, tous ceux à qui il faisait ombrage pourraient enfin battre tranquillement campagne, sans avoir plus rien à craindre d'un concurrent qui paraissait « intouchable », dans la
course à la députation nationale comme provinciale.
On rappelle que lors des élections législatives de 2006, il avait battu tous les records de voix. C'est tout' naturellement qu'il avait été, à l'unanimité, élu
gouverneur du Katanga.
Depuis lors, son étoile n'a cessé de briller. A quelques mois de la législature en cours, il est toujours cité comme la meilleure autorité provinciale de la
République.
Même si, dans son dernier bilan de travail, Moïse Katumbi a prétendu n'avoir réalisé que 10% de son programme d'action, en raison de la modicité des moyens mis à la
disposition de sa province par le gouvernement central, dans le cadre de la rétrocession, d'aucuns pensent qu'il l'a fait par pure modestie. Au 'regard de grands travaux qu'il a accomplis au
Katanga dans le cadre de l'aménagement et de la réhabilitation des infrastructures de base, des efforts déployés pour la restauration de l'autorité l'Etat, de la réconciliation entre Katangais et
de la redynamisation de la territoriale de proximité, beaucoup le voyaient rempiler pour un nouveau mandat de cinq ans.
Ce jeune politicien a davantage enrichi sa carte de visite en touchant à la corde sensible non seulement des Katangais mais aussi des Congolais, en amenant, deux
fois consécutivement, le TP Mazembe sur le podium de la Coupe d'Afrique des Nations de football. Avec un peu de chance, les coéquipiers de Kidiaba allaient ravir à l'Inter de Milan du célèbre
Samuel Etoo, le glorieux titre de champion du monde des clubs. Grâce à Moïse Katumbi et à ses sacrifices financiers, les « Corbeaux » ont renoué avec leur glorieux passé des années 70. Le
gouverneur du Katanga jonglait si merveilleusement avec les affaires, la politique et le sport que sa retraite politique va constituer un terrible coup de ma ssue pour ses admirateurs, alors que
ceux-ci n'ont pas encore digéré la déchéance, sur le tapis.