Créé le 18 -05-2011 à 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 18- 05-2011 | 17h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : AFRICANEWS
Le procureur de la Cour pénale internationale -CPI-, Luis Moreno-Ocampo, dit avoir requis lundi 16 mai un mandat d'arrêt à l'encontre du dirigeant libyen Mouammar
Kadhafi. Le chargé de la communication de la CPI à Kinshasa qui a tenu un point de presse d'éclaircissement mardi 17 mai, a précisé que le procureur n'a pas sollicité l'intervention des forces
internationales pour exécuter les mandats d'arrêt qui concernent également les proches du président libyen.
Outre le mandat d'arrêt à rencontre du dirigeant libyen, Luis Moreno-Ocampo, a également requis lundi 16 mai 20H auprès des juges, des mandats d'arrêt contre
Mouammar Abu Minya Kadhafi, Saif Al Islam Kadhafi, les fils de Mouammar Kadhafi et la chef du renseignement militaire, Abdullah Al Sanousi, pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité
commis en Libye depuis février 2011. «Cette affaire est maintenant entre les mains des juges, ils peuvent approuver cette demande, la rejeter, ou demander davantage de preuves», a déclaré le
procureur de la CPI, ajoutant que «dans l'intervalle, le parquet continuera son enquête». Selon le procureur, tous les éléments de preuves rassemblés à ce jour confirment que des civils ont été
assaillis dans leurs résidences, que des manifestants et la foule ont été châtiés par 4ds balles, que des armes lourdes ont été utilisées contre des personnes qui participaient à des cortèges
funèbres et pour tuer des personnes qui sortaient de la mosquée après la prière. «Il ne s'agit pas seulement de crimes perpétrés à l'encontre de libyens. Il s'agit, des crimes contre l'humanité
tout entière, aucune impunité ne sera tolérée pour de tels crimes en Libye». Ce sont des propos de Luis Moreno Ocampo relayés par Paul Madidi, chargé de la communication de la CPI à Kinshasa. Il
appartient désormais aux juges de la CPI ide se prononcer. Ils peuvent faire droit à la requête, la rejeter ou demander au bureau du procureur de rassembler davantage d'éléments de preuve. Le
procureur n'a pas sollicité l'intervention des forces internationales pour exécuter les mandats d'arrêt. Si la cour délivre effectivement ces trois mandats et que les trois personnes qui en font
l'objet demeurent en Libye, il incombera en premier lieu aux autorités libyennes de les arrêter. Le bureau dispose d'information selon lesquelles tous les trois ont tenu des réunions dont le but
était d planifier ces opérations. «Cette affaire est la première que nous ouvrons dans le cadre de la situation en Libye. Le bureau poursuivra ses enquêtes à propos des allégations de viols à
grande échelle, des crimes de guerre commis par les différentes parties au cours du conflit armé qui a éclaté à la fin. du mois de février et des attaques dont ont fait l'objet des Africains
sub-sahariens considérés à tort comme des mercenaires», a dit Ocampo. Il appartient maintenant à la Cour de décider si les éléments disponibles suffisent à justifier l'émission de mandats
d'arrêt. «Nous avons des preuves très solides. Nous sommes pratiquement prêts pour le procès. Et nous obtenons toujours gain de cause lorsque nous allons jusqu'au procès», a ajouté le procureur
de la Cour pénale internationale. Les responsables libyens ont déjà condamné cette démarche du procureur général, qualifiant la Cour d'une création de l'Occident destinée à poursuivre les
dirigeants africains.
Delphine MWANZA