Une délégation du FMI arrive à Kinshasa, samedi prochain. L'annonce à été faite à la presse, par le vice-président du Comité de politique monétaire élargi, le
directeur général en charge de la politique monétaire et des opérations bancaires, Jean-Louis Kayembe, à l'issue de la 5 ème réunion du Comité de politique monétaire tenue hier à la Banque
centrale du Congo.
Pour Jean-Louis Kayembe wa Kayembe, cette mission du FMI va séjourner dans notre pays, pour une évaluation à mi- parcours du PEG li, notamment tous les repères.
Lors de la réunion d'hier, Kayembe wa Kayembe a brossé le, tableau de la situation macro-économique en mai 2 011, marquée par une légère décélération du rythme hebdomadaire de formation des prix
sur le marché des biens et services, ainsi qu'une tendance à l'appréciation des taux sur tous les segments du marché de change.
Sur le marché des biens et services, il note que le taux d'inflation hebdomadaire s'est établi à 0,49 % au 20 mai contre 0,52 %, une semaine plus tôt. En cumul
annuel, a indiqué Jean-Louis Kayembe, l'inflation a atteint 9,8 %, soit le niveau réalisé en décembre 2010contre une cible à fin mai, de 7,7 %. En termes annualisés, le taux d'inflation s'est
situé à 27,45 % contre un objectif révisé de 13%.
Le marché de change a connu au 23 mai, une appréciation des taux sur tous les segments, comparativement au 16 mai. La même appréciation a également été observée sur
les cours indicatifs, libre et parallèle, de l'ordre de 0,56 %, 0,01% et 0,46 %.
Avec un taux d'inflation cumulé annuel établi à 9,8 %, la question que l'opinion peut se poser est celle de savoir si l'objectif de 13 % demeure encore
réaliste?
A ce sujet, Jean- Louis Kayembe wa Kayembe a reconnu que cette année, le niveau d'inflation est plus élevé à cause du choc d'origine externe, alors que toute
l'année 2010, le taux d'inflation était à 9,8%. Cette résurgence du niveau d'inflation, a-t-il fait remarquer, est due au renchérissement des cours mondiaux du pétrole qui avaient atteint plus de
100 dollars le baril.
Avec la baisse enregistrée actuellement sur le marché qui s'achemine vers 98 dollars le baril, on attend une répercussion sur les prix des biens et
services.
Sur le marché monétaire, les opérations d'adjudication des billets de trésorerie du 18 mai ont connu une injection de 5,9 milliards de FC. Et l'encours des BTR
s'est chiffré à 142,3 milliards contre 148,8 milliards de FC, lors de l'opération précédente. A la base, la baisse de la liquidité bancaire attestée par le niveau des avoirs libres qui se sont
chiffrés à 11,4 milliards de FC au 20 mai contre 18,9 milliards, une semaine plus tôt.
Les marges de positivité du taux directeur et du taux moyen pondéré, a indiqué Jean-Louis Kayembe, se sont inscrites à la baisse à la suite de l'accroissement de
l'inflation annualisée en plus du recul de son niveau nominal pour le second.
Quant aux objectifs de la politique monétaire, on retient au 20 mai, un dépassement de la cible de l'objectif final pendant que les objectifs intermédiaire et
opératoire sont demeurés en deçà de leurs cibles mensuelles programmées.
Deux recommandations, le maintien des dispositifs actuels en matière de politique monétaire, inchangés, le coefficient de la réserve obligatoire à 7 % et le taux
directeur à 29 %, la régulation de la liquidité à très court terme se faisant grâce aux appels d'offres des billets de trésorerie. Et dans le cadre de la politique de 'change, la poursuite de la
suspension des achats de devises, le renforcement des mesures susceptibles de' réduire les coûts de transactions commerciales tant au niveau national qu'avec le reste du monde, ainsi que le
désenclavement de l'arrière-pays.
JRT