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Muamba opposé à Luhaka : risque d’un mélodrame

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Créé le 26-05-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Jeudi    26- 05-2011 | 01h23| AFRIQUE REDACTION  PAR :  LE POTENTIEL

 

Le suspense dans l’affaire qui oppose, devant le Tribunal de grande instance de la Gombe, François Muamba à ses anciens compagnons du Mouvement de libération du Congo (MLC) risque de tourner au mélodrame qui embraserait tout sur son passage.  Seul un sursaut de conscience pourrait sauver le navire MLC et son équipage du naufrage. 


La deuxième audience du procès qui oppose François Muamba Tshishimbi et consorts contre Thomas Luhaka Losendjola s’est tenue hier mercredi 25 mai devant la chambre I du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Deux préalables ont été soulevés par la défense au cours de cette audience relative au dossier inscrit sous le RC 105064. Il s’agit de l’acte d’appel versé par Thomas Luhaka du flou qui existerait sur les personnes qui ont saisi le tribunal.


En effet, la partie défenderesse, Thomas Luhaka et le MLC, a contesté la décision prise par le tribunal à son audience du 11 mai 2011. Le tribunal s’était déclaré régulièrement saisi à l’encontre de Thomas Luhaka et non à l’endroit du MLC en ce qui concerne le délai d’assignation. 


En plus, il a été fait mention d’une double signature en ce qui concerne le cadre du MLC Constant Ndom Nda Ombel.  Conformément à l’article 49 du Code de procédure civile, la défense a sollicité du tribunal la comparution personnelle de tous les demandeurs. Ce qui, selon elle, devrait permettre leur identification.


La réplique
Réagissant à ces préalables, le conseil de la partie demanderesse a sollicité du tribunal la disjonction des éléments du dossier. Car, a-t-elle soutenu, le MLC n’étant saisi qu’en cette deuxième audience n’est pas concerné par un acte d’appel antérieur à sa comparution.


Après échanges, l’affaire a été prise en délibéré par le tribunal. Mais auparavant, l’officier du ministère public avait, dans son réquisitoire, demandé au tribunal de prendre en compte l’application des mesures conservatoires sollicitées par les demandeurs.
Pour rappel, le litige qui oppose François Muamba au groupe de 7 au collège des fondateurs du MLC est consécutif à la destitution du secrétaire général sur décision de cette instance du parti cher à Jean-Pierre Bemba. Décision tout de suite rejetée par le concerné en invoquant une fronde fomentée par quelques-uns de ses anciens compagnons de lutte. 


François Muamba Tshishimbi avait relevé le vice de forme dans la démarche du groupe des membres fondateurs qui n’avaient pas daigné l’associer à la réunion qui a prétendu le destituer. En outre, il avait rappelé la violation par les frondeurs  des dispositions des statutaires du MLC, notamment les articles 46 et 48 aux termes desquels il reste le secrétaire général du MLC et assume toutes les prérogatives reconnues au président national Jean-Pierre  Bemba du fait de son empêchement. Ce dernier croupit depuis 2008, dans les geôles la Cour pénale internationale (CPI), où il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les troupes du MLC, alors mouvement rebelle, en République Centrafricaine entre 2002 et 2003.


C’est d’ailleurs cet empêchement prolongé qui a justifié la rédaction en son temps d’un mémo par un groupe d’élus du peuple et autres cadres du MLC inquiets du statu quo observé dans le parti en ce qui concerne les préparatifs en perspective de prochaines électorales. Ce mémo a été adressé, logiquement au président intérimaire qui est le secrétaire général François Muamba.
La persistance du groupe à Thomas Luhaka, déclaré secrétaire général au cours de la fameuse réunion du collège des fondateurs, à demeurer dans l’illégalité de même que leur obstination à jouer au positionnement politique, a poussé François Muamba à ester en justice. But poursuivi : éviter un bras de fer qui ne ferait que fragiliser le parti en cette veille des joutes électorales.
Argumentaire en béton  


Depuis le début, François Muamba ne cesse de demander à ses détracteurs de reconsidérer leur décision au motif qu’elle est illégale et ne pourrait ni les honorer ni honorer le parti.  Pour la défense de François Muamba et du groupe de 7 membres fondateurs qui le soutiennent (le huitième ayant été forcé de se désister en dernière minute) les frondeurs auraient une mémoire courte. Obnubilés par leur hargne de descendre François Muamba de son piédestal, ils ont vite oublié l’existence à la CPI d’un document signé et envoyé par l’un d’entre eux.


Ce document a été présenté devant les juges à La Haye pour relancer la demande de liberté provisoire en faveur de Jean-Pierre Bemba. Demande qui butait en 2009 à la situation professionnelle et à la position politique du président du MLC. On lui imputait de disposer des contacts et des réseaux au niveau international susceptibles de favoriser sa fuite, faire obstruction à l’enquête ou échapper à la justice.


Ces suspicions de la CPI ont été atténuées par ledit document envoyé en mars 2010. Le signataire y affirme que le requérant de la demande de liberté provisoire, ci-devant Jean-Pierre Bemba, est en indisponibilité d’exercer la fonction de président du parti, laquelle est assumée désormais par le secrétaire général du MLC (NDLR : François Muamba).
Eviter le naufrage


Il ressort de ce qui précède que la déchéance du secrétaire général par le groupe à Thomas Luhaka ressemblerait à un zeste près à un putsch. Dont les conséquences seraient désastreuses pour eux-mêmes et pour le président national du MLC si jamais l’affaire devrait passer du civil au pénal et qu’il y serait procédé à l’examen du fond.


A en croire les proches de François Muamba, l’homme ne souhaiterait pas en arriver là. Il sait qu’il a raison mais en même temps, il ne serait disposé à aller jusqu’au bout. Il ne serait pas partisan de la survenance d’un mélodrame qui embraserait ses anciens compagnons de lutte sinon le parti lui-même. Il serait donc prêt à leur pardonner s’ils acceptaient de faire amende honorable. Voilà en filigrane la perspective d’un happy end, autrement dit un arrangement à l’amiable, dans un feuilleton dont le suspense n’est pas du tout un bon signe.


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