Créé le 31-05-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le
Mardi 31- 05-2011 | 11H19| AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALMARES
Aussitôt le bureau de la CENI mis en place au début de cette année, il s'est posé la question de la crédibilité de ses membres.
Echaudé par' le leadership controversé de la défunte CEI, beaucoup tiennent à avoir des garanties sur le bureau de cette institution. De celui-ci 'dépend la
crédibilité de tout le processus électoral.
Une série de procès d'intention s'est ouverte contre les membres du bureau de la CENI, son président en particulier. Ce dernier a fait l'objet d'une prise à partie
systématique au sein de l'opinion publique. Dans les milieux de l'opposition politique, son profil inquiète en dépit des signaux de bonne foi émis dès l'entrée en fonction.
La question qui dérange les esprits est celle de savoir dans quelle mesure Daniel Ngoy Mulunda fera une différence acceptable avec Malu Malu. Le président de la
CENI a eu le mérite de cerner le problème dès le départ. Sans préalable, il s'est évertué à jeter les bases d'un partenariat avec toutes les sensibilités du pays. En commençant par la classe
politique, au sein de laquelle l'opposition occupe une place de choix dans sa démarche.
Mais, Ngoy Milunda a beau mettre les pieds chez Tshisekedi, Kiakwama, Ne Muanda Nsemi ou Kamerhe, son identité continue à poser problème.
Tous ces bonzes de l'opposition ainsi que leurs bases respectives se méfient de lui à cause de ses origines politiques. Ils sont convaincus qu'en dépit de la
campagne de charme entreprise, le président de la CENI ne manquera pas d'exécuter la commande de' la famille politique qui l'a recommandé et imposé à la tête de la Commission
électorale.
A plus d'une reprise, l'opposition l'a insinué. Tshisekedi, et l'UDPS ont affirmé ne pas lui donner carte blanche avant le 6 décembre 2011.
Souvent pointilleux et incisif, Gilbert Kiakwama est sorti de ses gonds dernièrement. Il n'a pas du tout apprécié que le président de la CENI, voulue indépendante
et crédible, se soit permis de jeter publiquement des fleurs au gouvernement pour avoir remis les 37 millions exigés par son institution. Le président de la Convention des Démocrates Chrétiens a
trouvé que le dithyrambe de Ngoy Mulunda était suspect.
Cul-de-sac
L'identité du pasteur président de la CENI a tellement fait du bruit que la presse internationale en a cuisiné, pressé et trituré sur la question.
D'abord par Le Soir de Belgique, ensuite par Rfi Même un grand hebdomadaire de la place congolaise s'est joint à cet exercice.
A tous et à chacun, Ngoy Mulunda a juré ne pas être membre du PPRD dont il ne détient d'ailleurs pas la carte d'adhésion.
Il a néanmoins reconnu avoir accompagné ce parti à sa création par des orientations et des conseils. Cette manière de procéder a plus desservi qu'aidé le numéro 1
de la CENI.
Tout le monde sait que les membres du bureau de la CENI viennent des familles politiques avec lesquelles ils ont des atomes crochus. C'est indéniable. Ainsi, nul
n'ignore que Jacques Ndjoli, vice-président de l'institution électorale, vient du MLC dont il fut membre actif. Cela n'a jamais posé problème. L'opinion nationale l'a accepté comme tel et ne s'en
est jamais offusquée. Pas plus qu'elle ne l'a fait pour Laurent Ndaye venu de I'ODR ou Matthieu Mpita issu du Palu.
Sur la base de ces évidences, lorsque Ngoy Mulunda jure ne rien à voir avec le PPRD, if inquiète et se rend plus suspect que si il endossait les
évidences.
Le contre-procès que s'acharné à animer le pasteur président veut faire croire qu'il a été désigné par la MP sans avoir aucune attache avec le camp présidentiel. Un
peu comme si le beurre disait un jour n'avoir aucun lien avec l'épicier. Qui peut le croire?
Autant Jacques Ndjoli n'a pas honte ou ne redoute pas ses attaches avec le MLC qui l'a désigné au bureau de la CENI, autant Ngoy Mulunda doit avoir le courage
d'assumer ses affinités avec la majorité présidentielle.
Le faire publiquement et s'abstenir surtout de renier même l'appartenance morale au camp présidentiel, sécuriseraient tout le monde.
Beaucoup plus l'opposition. Car l démarche du président de la CENI a tendance à faire croire aux autres que l'intéressé possède un plan caché et s'évertue à
distraire les gens avec sa non appartenance à la famille politique du Chef de l'Etat. Il gagnerait beaucoup à clarifier sa situation.
LP