Créé le 01-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI 02- 06-2011 | 11H15| AFRIQUE REDACTION PAR : HNA
Arusha, 1 juin 2011 (FH) - Une semaine après l'annonce de son arrestation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), Bernard Munyagishari n'a pas
encore été transféré au centre de détention du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha, en Tanzanie.
D'habitude, le processus de transfert ne prend du temps que pour les inculpés appréhendés en Occident, où les arrestations sont suivies de longues batailles
judiciaires.
« Nous attendons encore », répondent invariablement les responsables du tribunal, sans se risquer à donner des explications sur ce retard.
Inculpé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, ce fils de la commune urbaine de Rubavu, dans la préfecture de Gisenyi (nord), était, selon le
procureur, chef local de la milice Interahamwe.
Il est accusé d'avoir recruté, entraîné et dirigé les miliciens Interahamwe de Gisenyi lors de massacres et de viols massifs.
Le TPIR avait annoncé le 25 mai que « les arrangements (étaient) en cours » en vue de son transfèrement au siège du tribunal.
« Le transfert de Munyagishari risque de prendre du retard comme celui de (l'ancien maire) Grégoire Ndahimana qui avait été également arrêté en RDC », a pronostiqué
une source au greffe, sous couvert de l'anonymat.
Arrêté le 10 août 2009, Ndahimana n'était arrivé au centre de détention du TPIR qu'une quarantaine de jours plus tard.
Indigné par ce retard, un cadre supérieur du tribunal avait déclaré, à quelques jours du transfert, qu'une saisine de l'ONU était envisageable. « Nous avons des
difficultés avec les autorités congolaises. Si cela continue, nous allons déposer une plainte officielle devant le secrétaire général (de l'ONU) », avait menacé le responsable dans un entretien
avec l'agence Hirondelle.
Et pourtant, la dernière personne à être entrée au pénitencier du TPIR, le pasteur pentecôtiste Jean Uwinkindi, y a été transférée deux jours après son
arrestation le 30 juin 2010 en Ouganda, un pays voisin, comme la RDC, de la Tanzanie hôte du tribunal.
Pour la prise précédente, les choses avaient été encore plus rapides car le capitaine Ildephonse Nizeyimana, avait rejoint d'anciens compagnons d'armes à la prison
d'Arusha, le lendemain de son arrestation le 5 octobre 2009 dans la capitale ougandaise.
ER/GF