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Procès Chebeya : les relevés d’appels du général John Numbi posent problème

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Créé le 03-03-2011 à 17 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 01 -03-2011 à  17 h10 | PAR : LE POTENTIEL 

 

 



Dans l’affaire Floribert Chebeya, la partie civile a constaté qu’à la société de téléphonie cellulaire Vodacom, il y a eu dissimulation de certaines communications du général John Numbi avec les prévenus Paul Muilambwe, Daniel Mukalay et Christian Ngoy, aussi bien qu’entre Christian Ngoy et Daniel Mukalay.

Le dossier des relevés d’appels a encore rebondi à l’audience du lundi 28 février 2011, dans l’affaire qui oppose le ministère public aux assassins présumés de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. En effet, Me Jean-Marie Kabengela Ilunga de la partie civile a dit aux juges de la Cour militaire de Kinshasa que la société Vodacom n’a pas bien rempli la tâche qui lui a été demandée.

Au sujet du numéro 0813948272 appartenant à Paul Muilambwe qu’il a comparé à celui du général John Numbi, l’avocat a déclaré que 30 SMS ont été dissimulés ; dont un SMS du 23 mai 2010, 4 SMS du 24 mai, 2 SMS du 25 mai, 4 SMS du 28 mai, 1 SMS du 29 mai, 1 SMS du 31 mai, 13 SMS du 1er juin, 2 SMS du 3 juin, 1 SMS du 4 juin, et 2 SMS du 5 juin. Me Kabengela a affirmé que toutes ces communications n’apparaissent que pour Muilambwe et non pour le général Numbi.

Même chose pour les communications échangées entre le général John Numbi et le colonel Daniel Mukalay ou il y a 6 appels et 17 SMS dissimilés. Le 17 mai 2010, le général John Numbi a appelé le colonel Mukalay et lui a envoyé 2 SMS. Le 18 mai, il y a eu 3 SMS. Le 19 mai, le colonel Mukalay a appelé le général John Numbi. Le 20 mai, il y a eu 1 SMS. Le 21 mai, le général Numbi a appelé le colonel Mukalay à deux reprises. Le 22 mai, le colonel Mukalay a appelé le général John Numbi et ce dernier l’a appelé à son tour. Le 3 juin, il y a eu 2 SMS. Tout cela est répertorié chez le colonel Daniel Mukalay, mais non chez le général Numbi.

Aussi, il y a eu 6 appels et 4 SMS dissimilés entre le général John Numbi et le major Christian Ngoy. Le 21 mai 2010, John Numbi a appelé Christian Ngoy. Le 22 mai, Christian Ngoy a appelé John Numbi. Le 24 mai, il y a eu 2 SMS. Ce même jour, le général Numbi a appelé Christian Ngoy. Christian Ngoy l’a aussi appelé, et John Numbi a encore appelé Christian Ngoy. Le 4 juin, il y a eu 1 SMS échangé et un autre le 7 juin.

Entre le colonel Daniel Mukalay et le major Christian Ngoy, il y a eu 2 appels et 4 SMS dissimulés. Le 21 mai, Christian Ngoy a appelé le colonel Mukalay. Le 25 mai, le colonel Mukalay a appelé Christian Ngoy. Le 27 mai, il y a eu 2 SMS échangés ; et 2 autres le 30 mai. Mais tout cela n’a pas été révélé chez le colonel Daniel Mukalay.

Après avoir fait cette démonstration, Me Kabengela Ilunga a déclaré à la Cour : « Vous remarquerez que sur les relevés d’appels de John Numbi, il y a quelque chose qui n’a jamais été révélé. Pour le temps considéré, c’est à peine 10 communications qu’on lui attribue. Que Vodacom explique ces contradictions, ces dissimulations… ».

Appelé à réagir, l’expert Marcellin Bokungu de Vodacom a expliqué à la Cour qu’il y a eu un dysfonctionnement. C’est ainsi qu’il a demandé à voir ces relevés. Mais pour le ministère public, la Cour devait plutôt adresser une réquisition à expert pour éviter une conclusion hâtive.

Revenu à la barre, Me Kabengela s’est ainsi adressé à la Cour : « Vodacom a travaillé contre les intérêts de la partie civile, il y a eu intention de nuire. On a escamoté des dates, les preuves sont là ».

S’adressant à l’expert Marcellin Bokungu, la Cour lui a expliqué : « L’organe de la loi demande de vous donner le temps, mais la partie civile dit que c’est fait de manière délibérée ». Et celui-ci a ainsi réagi : « Je soutiens que ce n’est pas fait de manière frauduleuse. On ne peut pas donner les relevés d’un côté, et les dissimuler de l’autre. Qu’on me donne le temps de comprendre ce qui s’est passé ».

Mais pour Me Kabengela, l’omission ne peut être imputable qu’à un individu. On a manipulé les données informatiques, tout en oubliant que le crime parfait n’existe pas.

Voulant mettre les pendules à l’heure, la Cour s’est ainsi adressée à l’avocat de la partie civile : « A vous entendre, Vodacom a versé dans la dissimulation. Or, c’est la même société qui vous a donné les relevés sur lesquels vous vous appuyez ». Le premier président de la Cour militaire a donc expliqué que le travail que l’on demande à l’expert est de voir ce qui s’est passé et pourquoi il y a eu discordance.


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