La HONTE de la diplomatie congolaise, trafic illégal des cigarettes, Esther Pascaline Bombeto, épouse d’un conseiller de l’ambassade de RDC en Serbie, a été arrêté par la police roumaine avec 18 500 paquets de cigarettes dans sa voiture alors qu’elle entrait en Roumanie. Elle ou son mari allait chaque semaine en Roumanie livrer des cigarettes de contrebande, produites en Albanie, en se prévalant de leurs passeports diplomatiques à la frontière. Mais à priori, un passeport diplomatique ne protège ses propriétaires que dans le pays ou ils travaillent, donc pas en Roumanie. Les deux époux, et une dizaine d’autres personnes impliquées dans ce trafic ont été mises en examen par la justice roumaine. Comme quoi on a raison de dire que la cigarette est dangereuse.

Selon une dépêche de l’AFP datée du lundi 13 juin 2011, l’épouse d’un diplomate congolais en poste à Belgrade, en Serbie, a été arrêtée, par la police roumaine, lundi au moment où elle venait de franchir la frontière. La dame transportait 18.500 paquets de cigarettes dans sa voiture revêtue des plaques diplomatiques.

Au-delà de son côté délictuel, cette affaire vient mettre au grand jour la grande misère des diplomates congolais. Des fonctionnaires ayant perdu tout honneur du fait de leur impécuniosité. Impayés depuis plusieurs années, ces mères et pères de famille sont ainsi contraints à se livrer à des "activités" très peu compatibles à leur statut. 

Contacté par l’AFP, le parquet roumain a relevé que la question de l’immunité diplomatique de la personne prise en flagrant délit "se posera lorsque cette dernière sera présentée devant un juge appelé à délivrer un mandat d’arrêt à son nom". Le couple congolais était apparemment filé.

Selon le parquet roumain, "les deux époux introduisaient illégalement des cigarettes en Roumanie à bord de leur voiture de service, portant des plaques d’immatriculation diplomatiques, échappant ainsi au contrôle des douaniers." "Les cigarettes étaient entreposées dans différents endroits dans le département de Timis (sud-ouest)". Il s’agit d’un "réseau" dont les ramifications s’étendraient "à neuf adresses" dans la ville Timisoara et ses environs.

En Afrique, en Europe, en Amérique et en Asie, il ne se passe pas un jour sans que l’on apprenne que des diplomates congolais ont été expulsés de leurs habitations pour non paiement de loyer. Les agents confrontés à cette situation ne trouvent leur salut qu’en allant "squatter" la chancellerie. Les plus "malins" font monnayer les avantages découlant du statut diplomatique en se livrant à des "petits trafics".

Que faire lorsque l’ambassade est sommée de "vider" l’immeuble lui servant de siège? C’est le drame que vivent les fonctionnaires en poste à Buenos Aires, en Argentine, depuis le 13 mai dernier. Dans un message adressé à la rédaction de Congo Indépendant, Pius Macaco, qui n’a pas précisé son statut écrit : "Nous sommes sans bureau à Buenos Aires. Je demande votre concours pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale à ce sujet". "Le déguerpissement de l’ambassade de la RD Congo à Buenos Aires, ajoute-t-il, s’est effectué dans des conditions déplorables. Le dossier du loyer de l’ambasade à Buenos Aires de l’immeuble sis avenue Forest 1570 s’est clôturé comme suit: 29 mois de loyers impayés soit de janvier 2009 à mai 2011, à raison de 2.500 US$ par mois, soit un total de 72.500 US$".

Lors de la toute dernière "conférence diplomatique" tenue l’année dernière à Kinshasa, "Joseph Kabila" avait annoncé une "profonde restructuration" de la diplomatie congolaise. Il l’a répété dans son message de voeux à la nation. Plusieurs postes diplomatiques devaient être fermés. Six mois après, il n’y a pas le moindre commencement des mesures annoncées. Le chef d’Etat congolais n’était pas à sa première promesse non-tenue. Il y a pourtant urgence à sauver le peu d’honneur qui reste encvore à la diplomatie congolaise...