Créé le 15 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI I 15- 06-2011 | 13h26| AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Plusieurs personnalités s’interrogent, si à l’usure du temps, l’Otan sera en mesure de remplir à bien sa mission en Libye où le colonel Kadhafi continue d’opposer
sa résistance, provoquant tacitement une situation d’enlisement.
Les interrogations fusent sur la capacité des pays de l’Otan à disposer de moyens militaires suffisants pour mener à bien leur mission en Libye si l’opération doit
se prolonger trop longtemps, Mouammar Kadhafi refusant de céder.
La porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu, est, selon l’AFP, montée au créneau hier mardi 14 juin devant la presse à Bruxelles pour tenter de dissiper les
doutes.
Il est « clair » que l’Otan dispose des moyens nécessaires pour « maintenir la pression » sur le colonel Kadhafi, qui s’accroche toujours au pouvoir deux mois et
demi après le début des frappes sur son pays effectuées par l’Alliance Atlantique agissant sous mandat des Nations unies.
Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, est « confiant » dans le fait que l’Alliance parviendra à ses fins, a ajouté sa porte-parole. « Nous savons
que cela prend du temps », a-t-elle concédé.
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a pourtant jeté un pavé dans la mare en mettant en garde vendredi dernier les alliés, en particulier les
Européens, sur leur manque d’investissements militaires et de volonté politique.
ENLISEMENT
Ces « lacunes » pourraient « compromettre » l’efficacité de la mission en Libye, a-t-il averti. Onze semaines seulement après le début de l’opération, certains
alliés commencent à manquer de munitions et « exigent, une fois de plus, que les Etats-Unis compensent » ce manque, a encore déploré M. Gates, qui doit quitter son poste à la fin du
mois.
Mardi, le chef de la Royal Navy britannique, l’amiral Mark Stanhope, a averti, quant à lui, que les priorités de la Grande-Bretagne en Libye devraient être
repensées si l’opération lancée par l’Otan durait plus de six mois.
Et à Belgrade, le commandant suprême allié pour la transformation de l’Otan, le général français Stéphane Abrial, a jugé lui aussi mardi que « si les opérations
durent plus longtemps, bien sûr que la question des ressources deviendra critique ».
Pire encore, avec le recul de temps, la situation risque de s’enliser et conduire au fiasco qui risquera de ternir davantage l’image de l’Alliance Atlantique. Une
situation qui pourra amener plusieurs pays africains à tourner le dos à l’Occident pour approcher davantage les nouvelles puissances asiatiques.
PEK