Créé le 15 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour
le MERCREDI I 15- 06-2011 | 19h29| AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALMARES
C'est notre confrère parisien Jeune Afrique qui révèle la fuite dans son édition n°2631 du 12 au 18 juin 2011. Un document de travail interne à la Ceni et daté de
fin Mai ferait état du report de la présidentielle et des législatives au 24 décembre. Le fameux document serait intitulé « chronogramme élections présidentielle et législatives 2011
».
Du côté de la Ceni, l'on se refuse à commenter cette fuite pour l'instant. Mais certaines évidences crèvent les yeux. La révision du fichier électoral a tellement
accumulé des irrégularités qu'un second round s'impose. Sinon; la publication du fichier électoral risque de servir de détonateur au dérapage du processus électoral dans son ensemble.
Votre quotidien s'est largement étendu dessus dans son édition d'hier. Il y était fait état de la position tranchée de l'opposition concernant la révision du
fichier électoral. Celle-ci ne croit pas du tout en la crédibilité des opérations préélectorales qui se' déroulent en ce moment à travers le pais. Elle délivre par conséquent des cartons jaunes à
la Ceni par fournée et à longueur de jours. Et elle formule des exigences pratiquement asphyxiantes. Presque dans chaque coin de la République, l'Opposition dénonce plusieurs anomalies dans la
révision du fichier électoral.
De cette situation particulière, nous déduisions que l'opposition met la Ceni dans l'obligation de revoir presque tout le travail abattu à travers le pays. Le
calendrier électoral risque d'en subir un énorme coup, poursuivions-nous.
Nous en voulions pour preuve le fait que de manière unanime, l'opposition exige la prolongation de !a révision du fichier électoral pour un mois dans la capitale. A
elle seule, cette exigence a une incidence majeure sur le calendrier électoral. C'est une véritable boule de neige qui bouscule toutes les balises calendaires fixées par le bureau de la
Ceni.
La confirmation de Tshisekedi
Suivant cette optique, la présidentielle et les législatives, qui doivent se tenir le 28 novembre, seront logiquement décalées d'un mois. Et nous voilà au fameux 24
décembre dont a parlé notre confrère jeune Afrique. Tout entre dans l'ordre logique du processus et de la pression qui s'exerce autour de celui-ci. La responsabilité du report reste donc à
endosser par toute la classe politique. Pour autant que même au niveau de la majorité, des protestations se sont élevées contre la révision du fichier électoral dans certains coins favorables au
camp présidentiel.
24 décembre 2011. Une nouvelle crise pointe à l'horizon. Et c'est Etienne Tshisekedi qui en donne le ton. De passage à Paris et à Londres, le leader de l'Udps a
évoqué l'hypothèse du report des élections. Sans doute sur la base d'informations fiables qu'il détient en provenance du bureau de la Ceni. Il ne faut pas oublier que chaque formation politique,
même celles qui ne sont pas représentées au bureau de la Ceni, possède cependant ses entrées auprès de ce dernier.
S'agissant du 24 décembre, Tshisekedi a clairement fait savoir à ses interlocuteurs européens que si les élections de novembre sont reportées, il faudra mettre en
place les mécanismes d'une transition négociée entre le pouvoir et l'opposition. Il demande pour ce faire le soutien inconditionnel de la France et de l'Angleterre à son schéma.
La situation promet de s'emballer de nouveau. En effet, prévenions-nous dans notre édition d'hier : « pour satisfaire l'opposition, la Ceni doit remettre en cause
de larges extraits de son fastidieux travail. Le calendrier électoral risque d'en subir un énorme coup. Et la crise de légitimité et du respect des délais constitutionnels va reprendre de plus
belle ».
LP