Créé le 21 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MARDI I 21- 06-2011 | 21h19| AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Après l'extraction irrégulière et secrète de la Prison Centrale de Makala (PCM, ex-CPRK) de monsieur Ibrahim Mangbama, père de monsieur Udjani Litoko, chef du
Mouvement de Libération Indépendant et Alliés (MLIA) », mouvement insurrectionnel des Enyele dans la province d'Equateur, la Voix des Sans Voix pour les droits de l'Homme (VSV) demeure inquiète
de la persistance des e nlèvements, détentions illégales e de disparition de personnes, à Kinshasa, capitale de la RDCongo.
A titre illustratif il convient de relever les cas ci-après :
1. Lieutenant Gunde Azamba Léonard, militaire des FARDC, commandant second de la compagnie Etat-Major Service de la Basé Logistique, marié et père de huit (8)
enfants, est enlevé, dans la nuit du' jeudi 02 au vendredi 03juin 2011 vers 3 heures en plein deuil au terrain de la commune 1e Bandalungwa à Kinshasa par huit (8) hommes armés dont quatre (4) en
tenue dé la police Militaire (PM) d'autres en civil. Il est acheminé d'abord au cachot du Bataillon PM puis extrait et amené à une destination inconnue de sa famille jusqu'à ce jour.
Auparavant, dans la nuit de mercredi 01- au jeudi 02 juin 2011 vers 2 heures du matin, deux hommes armés en civil sont venus au domicile de la victime sis camp
Kokolo à la recherche du lieutenant Gunde Azamba Léonard. A l'absence de ce dernier, ils ont appréhendé ses deux enfants en l'occurrence Charmant Kanza et Papa Muke Kinsuelele ainsi que l'épouse
de ce dernier. Acheminés au cachot du bataillon PM, les trois personnes sont sommées d'indiquer le lieu où se trouvait le lieutenant Gunde Azamba Léonard avant de les obliger à remettre le numéro
de téléphone de la victime. L'épouse de Papa Muke Kinsuelele relaxée, les deux enfants seront gardés en détention et ne seront libérés que le jour de l'arrestation de leur père.
Il sied de relever que lieutenant Gunde Azamba Léonard a déjà été interpellé en février 2011 par le bureau Il de l'Etat-Major Général des FARDC pour être interrogé
sur la tentative d'attaque armée de la résidence du chef de l'Etat, le 27 février 2011 avant d'être relaxé.
2. Colonel Lindongo Mundele Romain, militaire des FARDC, commandant à l'Etat-Major de la Force Navale (EM-FN), et juge assesseur à la Haute Cour Militaire (HCM) a
été appréhendé à son domicile sis au camp militaire Kokolo à Kinshasa Bandalungwa par plusieurs agents du Bataillon Police Militaire (BnPM) jeudi 09 juin vers 12h00 et acheminé à une destination
inconnue de sa famille.
A la même occasion, sa maison a été fouillée jusqu'au plafond. Les PM ont emporté son téléphone portable et un petit carnet où il prend des notes. Avant de partir,
les éléments de PM venus opérer auraient déclaré' à son épouse qu'ils amenaient le colonel à l'Etat-Major de Direction des Renseignements Militaires (EM-DRM, ex DEMIAP) à Kinshasa/Kintambo.
Depuis lors, les proches de la victime ne sont parvenus à entrer en contact avec lui.
3. M. Mabele Ma Mbembo Moïse, agent au Programme Trypanosomiase, de Médecins Sans frontières (SF) est enlevé dans la nuit de dimanche 12 à lundi 13 juin 2011 vers
2heures du matin, à son domicile sis avenue Luidi à Yolo-Nord, commune de Kalamu par un groupe des militaires venus à bord de six (6) jeeps de l'armée. Ses proches ont également été raflés' Il
s'agit de son cousin Maurice Ngosho, son fils Basile IKOKO, monsieur Dieudonné non autrement identifié, le petit frère de son bailleur, un certain Fiston en compagnie de son ami.
Après avoir escaladé le mur de la parcelle et forcé la porte d'entrée, les hommes armés, sans mandat ni autres titres, ont fouillé la maison de la victime de fond
en comble avant d'emporter des effets personnels composés de quatre lits de campagne offert à M. Mabele Ma Mbembo Moise par MSF, des photos où la victime pose avec d'autres membres de sa famille
et ses proches amis vivant en Europe, quatre téléphones portables, etc. Lors de la fouille, tous les membres de la famille (parents et enfants confondus) étaient tenus 'en respect et obligés de
s'asseoir par terre au salon.
M. Mabele Ma Mbembo Moise ainsi que ses proches sont accusés d'appartenir au mouvement insurrectionnel Enyele, et ont été acheminés à une destination inconnue
jusqu'à ce jour.
En tout état de cause, la VSV craint pour la sécurité et la vie des victimes d'enlèvement et des détentions illégales dans de cachots secrets et invite les
autorités congolaises à:
- Présenter au public et aux membres de famille, avocats, défenseurs des droits de l'homme et ... toutes les personnes enlevées, détenues et portées disparues
;
- Autoriser la visite des avocats, défenseurs des droits de l'homme et membres de famille aux victimes;
- Libérer immédiatement les victimes ou les déférer devant une juridiction compétente en cas des griefs sérieux à charge pour un procès juste et
équitable;
- Diligenter une enquête indépendante sur les enlèvements et les détentions illégales en vue de sanctionner les auteurs et commanditaires de comportements
anti-démocratique.
Fait à Kinshasa, le 19 juin 2011
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l'Homme (VSV)