Créé le 22 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MARDI I 22- 06-2011 | 10h19| AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
La cessation de travail des 27 et 28 juin sera suivie d'un sit-in devant le bureau du Premier ministre, à partir du 29 jusqu'à l'obtention d'une réponse adéquate de
l'autorité.
L'arrêt d'activités décidé par le Rassemblement national pour l'épanouissement des entreprises congolaises (Raneeco) traduit le mécontentement des commerçants
kinois vu les tracasseries répétées dont ils sont victimes de la part du pouvoir public. « Nous prônons l'épanouissement de nos entreprises mais, de l'autre côté, nous sommes victimes de
plusieurs tracasseries. Dans ce climat, comment pouvons-nous nous épanouir ? », s'est demandé le président du Raneeco, Guy André Tshimanga, au cours d'une conférence de presse organisée le 20
juin au siège de ce syndicat, à Gombe.
D'après le syndicaliste, sa structure a mené plusieurs démarches auprès de l'autorité en vue de remédier à la situation décriée. Mais, toutes les tentatives ont
échoué. « Le silence des autorités à nos revendications nous pousse à adopter une nouvelle stratégie », a-t-il ajouté. Dans le cadre de la nouvelle tactique mise en place, un plaidoyer a été
introduit, le 20 juin, au cabinet du Premier ministre Adolphe Muzito. En attendant, le syndicat appelle ses membres et tous les vendeurs lésés dans l'exercice de leur commerce d'arrêter les
activités pendant les deux jours et de participer au sit-in prévu au troisième jour de la manifestation. « Nous irons en grève parce qu'ils nous ignorent. Ils n'ont aucune considération envers
nous alors que nous constituons le socle de l'économie congolaise », s'est plaint Guy André Tshimanga Lutumba.
Les droits de commerçants, pense le président du Raneeco, sont violés par le pouvoir public alors que les taxes à leur charge sont régulièrement payées. Aussi, les
revendications contenues dans le mémo déposé auprès du Premier ministre et présentées sous forme de tableaux synoptiques distribués à la presse, sont-elles incisives.
Les plaintes des commerçants portent sur trente-trois devoirs justifiés et injustifiés des tenanciers des boutiques et magasins de la ville de Kinshasa ainsi que
vingt-cinq autres des tenanciers d'étals et assimilés. Ces obligations fondées ou non expliquent les actes des agents publics jugés tracassiers. Selon le Raneeco, les auteurs de tracasseries à
Kinshasa sont notamment l'autorité urbaine, le ministre provincial des Finances, Économie et Commerce, l'administrateur délégué général de la Caisse d'épargne du Congo, les bourgmestres des
communes. Sont aussi cités les chefs des centres d'impôts synthétiques, les vérificateurs de la direction générale des impôts, les agents des Affaires économiques et ceux du Commerce extérieur,
les inspecteurs de l'Économie nationale, les agents du ministère de l'Environnement, les administrateurs des marchés, les agents des services de l'Industrie, petites et moyennes entreprises des
communes et les percepteurs des droits et taxes dans les marchés.
Les affiliés à ce syndicat, dont certains avaient assisté à cet échange avec la presse, se disent prêts à suivre la voie tracée par leur association. « Nous sommes
prêts à sacrifier certains de nos intérêts pour mettre définitivement fin aux tracasseries dont nous sommes victimes chaque jour. Ces dernières nous dérangent plus que les quelques jours que nous
allons perdre pour exprimer notre désapprobation », a noté un des membres. Le Raneeco pense à cet effet que toutes les batteries sont déjà mises en marche pour les actions prévues.
Lucien Dianzenza
Photo 1 : Les affiliés du Raneeco suivent attentivement le président de leur association.
Photo 2 : Guy André Tshimanga Lutumba et l'administrateur délégué du Raneeco, Justin Besako.